Jean-Marie Soubigou fut dans les années 1920 le secrétaire du groupe des Jeunesses syndicalistes de Brest ainsi que membre du groupe libertaire reconstitué en janvier ou février 1921 par Jules Le Gall. Il remplaça Jean Tréguer au secrétariat du comité juridique de la Maison du peuple dont il avait été l’un des fondateurs. Il fut également un collaborateur des organes locaux L’Etincelle (Brest, 1926) organe de libre-pensée — signalé en ces termes par L’Anarchie du 8 juillet 1926 : « …Pour qui connaît la Bretagne, on ne peut qu’admirer le courage des compagnons osant soutenir de telles thèses, dans un pays où plus que partout ailleurs, règne l’esprit moyenâgeux et fanatique du catholicisme » — et Le Flambeau (Brest, 80 numéros de juin 1927 au 5 juin 1934) dont les principaux animateurs étaient René Martin et Jean Tréguer. Jean Soubigou, qui fut pionnier dans le Finistère de la Fédération des mutilés du travail était en 1931 secrétaire avec C. Berthelot du syndicat des mutilés du travail.
Après la Seconde Guerre mondiale, il tenta avec d’autres militants ouvriers de sauvegarder l’esprit social des organismes à travers ses mandats d’administrateur des caisses de Sécurité sociale, d’allocations familiales, d’URSSAF, de vice-président de la Caisse primaire de Brest, de la Caisse régionale de Rennes et de l’hôpital psychiatrique de Quimper, de délégué à l’action sanitaire et sociale des personnes âgées et de l’enfance handicapée.
Jean-Marie Soubigou est décédé le 10 janvier 1977 à Brest.