Pedro Sierra Alvarez fut un disciple de Ricardo Mella dont, toute sa vie il ne cessa de diffuser la pensée, et un intime d’E. Quintanilla. En 1909, suite à la semaine sanglante de Barcelone, il fut emprisonné. En octobre 1910 il fut le délégué de la Fédération ouvrière de Gijon et de nombreuses autres sociétés ouvrières au congrès de fondation de la CNT à Barcelone. Il y fit partie de plusieurs commissions chargées d’élaborer le fonctionnement de la confédération. A la même époque il polémiqua avec Herrera sur le rôle des intellectuels dans le mouvement ouvrier.
De tendance modérée et opposé à la violence, il allait se montrer très actif dans la presse libertaire et fut le directeur, souvent aux cotés de Quintanilla, de nombreux titres dont Solidaridad, El Libertario (1912), Acción Libertaria, La Coruña (organe de la Fédération du bois, 1915-1917, 22 numéros), Renovacion, etc. tous publiés à Gijon. Début 1911, en tant qu’administrateur de Acción Libertaria, il avait été arrêté avec son directeur José Machago.
Secrétaire de la Fédération Nationale de l’industrie du bois, il participa le 31 mai 1915 au congrès international pour la paix, tenu au Ferrol où il représenta la Fédération des sociétés ouvrières de Gijon et le journal Acción Libertaria.
En 1926 il publiait sous le titre Ideario un premier volume des écrits de R. Mella avec un prologue de Prat et qui fut suivi, en 1934, d’un deuxième volume intitulé Ensayos y conferencias.
A la fin de la guerre civile, Pedro Sierra Alvarez parvint à s’exiler en Angleterre, puis gagna le Mexique où il devait décéder le 30 octobre 1969.
Œuvres : — Notas para la formacion de un catalogo sobre la historia de la prensa en Asturias (Revista Blanca, n°123, 1er juillet 1928) ; — Bibliografia de R. Mella (Tiempos Nuevos, mai-août 1937).