Antonio Scottu avait épousé le 16 novemnre 1917 à Brescia, Luigia Mariani (née à Zürich le 13 septembre 1894), fille du militant anarchiste Luigi Mariani.
Émigré en France sous le fascisme, Antonio Scottu a demeuré d’octobre 1921 à avril 1922 chez son beau père, Louis Mariani, 19 rue de l’Internationale à Bobigny, puis chez Henriette Royo 13 rue Eugène Varlin et à partir de juillet 1926 dans une chambre 6 passage de Flandre (loyer hebdomadaire de 50f). Il exerçait régulièrement la profession de forgeron et travaillait pour une maison située à Levallois-Perret.
En 1924 il était avec V. Cantarelli et U. Fedeli l’un des animateurs à Bruxelles du Comité d’alliance libertaire.
Sous le pseudonyme de Meteor il collaborait au Libertaire et à La Revue anarchiste (Paris, 1922-1925) fondée par S. Faure et dont il était membre du comité de rédaction, ainsi qu’à la Revue anarchiste italienne Tempra (Paris, 6 numéros de juillet 1925 à novembre 1926) dont les autres rédacteurs étaient Ugo Fedeli Hugo Treni, Virgilio Gozzoli et Tintino Rossi Auro d’Arcola. Membre du groupe de L’Œuvre internationale des éditions anarchistes fondée en 1924, il en démissionnait en janvier 1927 à la suite de la fusion des librairies « Sociale » et « Internationale ». Il avait ensuite fréquenté des dissidents de l’Union Anarchiste et collaborait à l’organe individualiste L’Anarchie. Antonio Scotto figurait sur la liste des anarchistes dont le domicile était vérifié bi-mensuellement.
Le 29 décembre 1930 Antonio Scottu fut l’objet d’un arrêté d’expulsion et le 7 novembre 1932 fut condamné à un mois de prison pour « infraction à l’arrêté d’expulsion ». Suspecté d’avoir aidé Michele Schirru dans son projet d’attentat contre Mussolini, il fut expulsé de France et aurait gagné la Belgique puis l’Algérie dont il aurait été également expulsé avant 1935.