Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

Né à Vérone le 13 février 1872 — mort le 12 septembre 1936

SCALTRI, Attilio

Voyageur de commerce — UAI — Bologne
Article mis en ligne le 20 août 2009
dernière modification le 12 juillet 2024

par R.D.

C’est au début des années 1900 qu’Attilio Scaltri s’était installé à Bologne où il allait devenir un militant connu. Il était en relations notamment avec A. Borghi, A. Pelliccioni, F. Posani et devint un intime d’Errico Malatesta, de C. Agostinelli et de Luiggi Fabbri. Il participa activement au soutien à la presse anarchiste et, profitant de son emploi de voyageur de commerce, s’occupa plus particulièrement de faire circuler informations et aides aux prisonniers politiques.

Pendant la première guerre mondiale, tandis que ses fils Guido et Carlo s’insoumettaient et passaient en Suisse, Attilio Scaltri se consacra à l’aide aux déserteurs En septembre 1917, Nelasco Vezzana, fils du compagnon Vasco Vezzana, était arrêté à son domicile comme « déserteur » ce qui valut à Scaltri une condamnation à quatre mois de prison. En juin 1918 il fut assigné à résidence a Potenza et ne revint à Bologne qu’en janvier 1919.

Après la guerre il participa à tous les congrès de l’Union anarchiste italienne (UAI). En novembre 1920, suite à une série de perquisitions menées chez de nombreux militants de Bologne, des armes étaient trouvées à son domicile et il était condamné à trois mois de prison. Avec l’avènement du fascisme il fut l’objet d’une étroite surveillance et victime de nombreux tracas. Selon la police fasciste, il fut au début 1933 chargé de récolter des fonds pour un monument en marbre à la mémoire de Malatesta, une initiative qui avait été lancée par Temistocle Monticelli. La police signala également qu’en 1935 il s’était rendu en Suisse pour voir ses fils et avait participé, aux cotés de L. Bertoni à la manifestation du 1er mai à Zürich. A son retour en Italie, son passeport était confisqué par les autorités. Attilio Scaltri décédait peu après, à Bologne le 12 septembre 1936.


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