Dictionnaire international des militants anarchistes
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SALA, Michel “Alain LEGER”
Né vers 1864 - garçon épicier ; tisseur - Vienne (Isère) - Lyon (Rhône)
Article mis en ligne le 2 juillet 2009
dernière modification le 26 octobre 2023

par R.D.

Micel Sala (parfois orthographié Salla), qui était l’aîné de deux frères tous deux membres comme toute la famille de la Fédération révolutionnaire de la région est, fut délégué, avec Eugène Fages (ou Farges) et Genet, du groupe anarchiste Les Indignés, de Vienne, à une réunion anarchiste, de caractère international qui eut lieu à Genève, les 13 et 14 août 1882, sur l’initiative de la Fédération jurassienne (voir Herzig).

Au printemps 1882, comme plusieurs membres du groupe - dont P. Martin, E. Monnet, Charles Jourdy, Zuida, Ebersoldt… - il avait participé à la souscription pour acheter un revolver d’honneur à l’ouvrier qui imiterait Pierre Fournier (voir ce nom) qui avait tiré sur son patron à Roanne.

Du 1er septembre au 30 novembre 1882, il avait été employé chez un épicier de Lyon chez lequel il se faisait adresser sa correspondance. A cette époque la police signalait qu’il se rendait quotidiennement chez Bordat.

À la suite des violentes manifestations des mineurs de Montceau-les-Mines, d’août 1882, des attentats à la bombe perpétrés à Lyon, en octobre 1882 et de la rafle de 26 compagnons le 19 novembre, il fut soupçonné d’un projet d’attentat contre le juge d’instruction de Lyon, avec notamment Baudry, Pocheron, Chauvin, Bougnol et G. Fabre ; selon la police, c’était lui qui avait tiré au sort (dans un chapeau) le nom de Chauvin pour aller à Genève s’y procurer des explosifs.
Sous le nom de Alain Léger, il fut arrêté à Lyon le 8 décembre 1882 avec Joseph Bruyère qui lui avait pris l’identité de Émile Clavel.

il fut impliqué dans le procès, dit « Procès des 66 », qui s’ouvrit à Lyon, devant le tribunal correctionnel, le 8 janvier 1883, Sala fut rangé dans la deuxième catégorie des prévenus (voir Bordat Toussaint). Il fut condamné le 19 janvier à quinze mois de prison, 200 f d’amende et cinq ans de privation des droits civiques, civils et de famille.

En 1887, tout comme son père, il figurait sur une liste d’anarchistes de Vienne.

A la fin des années 1890 il était membre du groupe Les Cerises qui comptait une vingtaine de membres.


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