Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

SADIER, Alex [Jules, Alexandre]

Né le 6 juillet 1862 à Arquian (Nièvre) — mort le 8 mars 1936 — Cordonnier — Genève — Belgique — Buenos Aires (Argentine) — Nice (Alpes-Maritimes)
Article mis en ligne le 30 juin 2009
dernière modification le 22 octobre 2024

par R.D.
Alex Sadier

Insoumis au service militaire, Alex Sadier s’était réfugié en 1886 en Suisse où il avait rencontré Jean Grave puis en Belgique dont il fut expulsé ; en septembre 1887, à l’issue d’un meeting tenu à Ougrée et où sous un autrre nom il avait pris la parole, il avait été arrêté avec Henri Cardinal et condamné à Seraing pour “vagabondage” à 7 jours de prison et 3 mois de mise à la disposition du gouvernement. En appel il avait prouvé avoir un domicile mais avait alors été poursuivi pour usage d’un faux nom.

En 1887 (?) il arrivait en Argentine et militait à Buenos Aires où il fut l’un des rédacteurs avec Émile Piette et José R. Falconnet Pierre Quiroule de l’hebdomadaire anarchiste français La Liberté (Buenos-Aires, 13 numéros du 25 janvier au 17 avril 1893, puis 26 numéros du 18 mars au 3 septembre 1894). A la mort de Piette en 1895, il reprenait la librairie fondée par celui-ci et collaborait à plusieurs titres de la presse libertaire internationale dont le bulletin antimilitariste AIA (Paris, 3 numéros d’octobre à décembre1906) animé par Miguel Almereyda et Eugène Merle ainsi qu’aux organes argentins El Perseguido et La Anarquia.

Il fut l’auteur d’un rapport sur l’histoire du mouvement ouvrier argentin envoyé pour le congrès révolutionnaire international tenu à Paris en septembre 1900. A l’hiver 1900 il avait adhéré au Groupe de solidarité internationale et aux détenus.

Vers 1910 il revenait en France où il continuait à militer. Pendant la guerre il collabora à la feuille interventionniste Temps nouveaux-Bulletin (Paris, 16 numéros de mai 1916 à juin 1919) éditée par Jean Grave.

De 1926 à 1935 il résidait à Nice où il collaborait notamment à L’Émancipateur (Flémalle-Grande, 1928-1936) de Camille Mattart, Plus Loin (Paris, 1925-1939) du Docteur Pierrot, aux Publications de la Révolte et des Temps nouveaux (Robinson, 1920-1936) de Grave et à La Voix libertaire (Limoges, 1929-1939) l’organe de l’AFA. Vers 1934, il participa avec Théodore Jean, J. Gleize, Hotz et Desmoulins à une réunion avec Max Nettlau de passage à Marseille.

Le 8 novembre 1935 Alex Sadier, déjà bien malade, retournait auprès de ses enfants à Buenos Aires où il décédait le 8 mars 1936 d’un cancer de l’estomac.

Oeuvre : — Les conditions d’une paix durable (Publicatins des Temps nouveaux, 1918) ;- Vers de nouvelles bases sociales (résumé dans le journal Espoir, à partir du 2 janvier 1972).


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