Dictionnaire international des militants anarchistes
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ROSQUILLAS MAGRINA, Jaime
Né à Barcelone le 30 avril 1901 – mort en novembre 1975 - Ouvrier du bâtiment - FAI – CNT - Barcelone (Catalogne) – France – Bruxelles - Mexico
Article mis en ligne le 8 juin 2009
dernière modification le 26 octobre 2023

par R.D.
Jaime Rosquillas Magrina

Militant anarchiste radical, Jaime Rosquillas Magriña, insoumis au service militaire, avait quitté Tarragone en 1920 pour passer en France. Depuis 1920 il avait pour compagne Adelaida Bou Canalda. En 1923 il était membre du groupe Fraternidad de Sans avec notamment Martinez Artal et soutenait la revue El Productor (Blanes).

Pendant la dictature de Primo de Rivera il s’exila en France où il collabora à la revue Prismas (Béziers, 1927-1928). Il y participa au congrès anarchiste espagnol tenu à Marseille en 1926 ainsi qu’au Congrès tenu au Portugal par la CGT. Il partit ensuite en Belgique et Hollande où en mai 1928 il représenta la FAI lors d’un congrès où fut fondée l’Internationale de la Jeunesse anarchiste (IJA) dont le secrétaire fut Sievens. Il dirigea alors à Bruxelles le périodique Rebelde(Bruxelles, 9 numéros en 1928-29)

Revenu en Catalogne avant la proclamation de la République, il y était membre du Comité régional de la CNT et chargé de préparer la sortie de la clandestinité de l’organisation. A l’été 1930, suite à l’arrestation de Juan Peiro, de Carbo et de Massoni, il assuma le secrétariat national de la CNT. En octobre 1930 il avait intégré un Sous comité révolutionnaire chargé d’instaurer la République, mais qu’il abandonna après s’être apperçu que le comité était financé par certains secteurs de l’armée.

Délégué du syndicat de la construction de Mataro au congrès tenu en 1931, il y défendit les Fédérations d’industrie. Il participa pendant toute cette époque républicaine à de très nombreux meetings et conférences dans toute la région (Igualada, Tortosa, Barcelone, etc.). En septembre 1933 il fut le délégué du syndicat du commerce à l’assemblée pleinière régionale de la CNT.

Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936, il était membre du Comité régional catalan et s’intégra au département de la propagande du Comité des milices antifascistes. En octobre 1936 il repésenta la CNT au conseil municipal de Barcelone et fut membre du commissariat des transports de guerre. Il intervint pendant toute cette époque comme orateur dans de très nombreux meetings (Mataro, Roblés, Granollers, Rubi, Tarrasa, etc.) ainsi qu’à des tournées de propagande au Leon et en Castille. Jaime Rosquillas était partisan, comme J. Garcia Oliver de favoriser l’indépendance du Maroc pour désorganiser les bases arrières franquistes et il participa aux réunions tenues à Genève avec le Comité d’action marocain.

Après les évènements de mai 1937 et les affrontements avec les staliniens, il partit pour le front comme commissaire de Brigade. En 1938, selon J. Angles, il fut l’un des responsables des groupes chargés d’évacuer les militants de la zone de Lérida conquise par les franquistes.

Exilé en France lors de la Retirada, il figurait le 18 mars 1939 il figurait sur une liste de 29 anarchistes espagnols autorisés à résider à Paris ou dans le départemernt de la Seine pour une durée de un mois à trois ans.
iI parvint avec sa compagne Adelaida Bou, en 1941 à gagner le Mexique où il devint le responsable de la sous délégation de la CNT : en juillet 1947 il avait été nommé secrétaire aux cotés de Jaime Rillo (trésorier), Amado Checa (comptable) et J. Rosell (rapporteur). Il collabora à Tierra y Libertad (Mexico, n°1, 25 juin 1944) dont il sera membre à plusieurs reprises de la rédaction et même directeur. Au printemps 1950 il avait été nommé trésorier de la délégation CNT au Mexique aux cotés de Juan Font (secrétaire), B. Cano Ruiz (comprable), Jaime Carbo, Vicente Marcet, Gabriel Perez et Luis Romera (rapporteurs). En 1960 il fut nommé secrétaire de la CNT réunifiée du Mexique.

Devenu entrepreneur dans le bâtiment – Hermoso Plaja le traitait « d’exploiteur d’indiens” – et sans doute franc-maçon, Jaime Rosquillas prit position en faveur des accords passés en Espagne entre d’anciens cénétistes et des représentants des syndicats franquistes (affaire du cincopuntisme) et en 1965 retourna en Espagne où en septembre 1968, il participa à une assemblée pleinière des « cincopuntistes ». En 1975 il collabora à la revue « Sindicalismo » (Madrid, 1975-1977) qui servit au début à la réirganisation de la CNT en Espagne.

Jaime Rosquillas Magriña est mort à Mexico en novembre 1975.

Œuvres : - Un año de conspiracion, antes de la Republica (co-auteur avec Pou, Barcelone, 1933).

Jaime Rosquillas, outre les titres cités ci-dessus, a collaboré à de nombreux titres de la presse libertaire espagnole tant en Espagne - Accion Social Obrera, Despertad (Vigo, 1928), El Porvenir del Obrero, Solidaridad obrera (Barcelone), El Productor - qu’en exil – Tiempos Nuevos, Comunidad Iberica, Espoir (Toulouse), Nervio (1959), Solidaridad obrera (Paris), Terra Lliure.


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