Dictionnaire international des militants anarchistes
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ROLLET, Gilbert, Raymond, Léon “TELLOR”
Né à Epinal (Vosges) le 28 août 1902 - Moniteur d’éducation physique ; comptable ; correcteur - UA – SIA - CGT - Paris 17
Article mis en ligne le 3 juin 2009
dernière modification le 7 septembre 2023

par R.D.

Marié avec Léa Hungar (née le 26 août 1903 à Paris), Gilbert Rollet dit Tellor assistait dès 1925 aux réunions du groupe des jeunesses libertaires du XVIIe arrondissement, aux conférences et congrès de l’Union Anarchiste. Il était semble-t-il membre du syndicat unitaire des comptables. En juillet 1926 il avait été arrêté pour la distribution d’un tract en faveur de Sacco et Vanzetti. Cette même année, il avait été nommé secrétaire der la Ligue internationale des réfractaires à toutes les guerres.

Demeurant 41 rue Nollet, il était en 1936 le secrétaire du groupe du XVIIe arrondissement de l’Union anarchiste (UA), assurant les liaisons entre le groupe et le secrétariat national. Collaborateur du Libertaire, il était également un fervent culturiste. En février 1937, après avoir été renversé par une voiture, il dut être amputé d’une jambe. Il fut ensuite admis au syndicat des correcteurs de Paris.

Lors du congrès tenu par l’UA les 30-31 octobre et 1er novembre 1937, il fut nommé à la nouvelle commission administrative (comme rédacteur du Libertaire) avec notamment Faucier, Fremont, Scheck, Barzangette, Pedron, Ringeas, Mahé, Vintrigner et Duviquet. A la veille de laguerre il appartenait toujours à la CA dont le secrétaire était René Frémont et le trésorier André Scheck.

Considéré comme dangereux, il avait été inscrit, le 15 janvier 1938, sur la liste des anarchistes de la Seine dont le domicile était mensuellement vérifié.

Le 15 mars 1939, lors d’une perquisition au 26 rue de Crussel, siège de la Solidarité internationale antifasciste (SIA), son nom et son adresse furent trouvés ; il était alors le secrétaire de la section du XVIIè.

Au printemps 1940 et selon la police, il avait rencontré Anderson en permission et s’était mis d’accord avec lui pour proposer à Duviquet de rechercher un nouveau local, l’ancien local de la rue de Bondy ayant été abandonné en avril. Toujours selon la police, il restait alors dans les caisses de l’UA “une somme totale de 2.000 francs qu’on a décidé de réserver pour le cas où il serait possible ou utile, en présence d’événements graves, de faire paraître une publication quelconque”. Toujours selon la police (19 octobre 1940) il pensait que l’UA "subissait l’influence maçonnique" et que seul Frémont luttait contre cette influence.

Pendant l’occupation, il fut au chômage et effectua de temps à autre, entre 1941 et l’été 1944, des journées de remplacement comme correcteur au Journal officiel. Après la Libération il travailla comme linotypiste au Figaro.

En avril 1946, il versa 50 francs à la souscription ouverte pour le retour de Guyane d’Eliacin Vézian.

En 1950 son domicile figurait toujours sur les listes de domiciles anarchistes à surveiller en région parisienne, mais on ne lui connaissait plus d’activité politique. Il demeurait alors rue Truffaut (XVIIe).


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