Buenaventura Rofes Llorens avait émigré en 1920 en France avec sa famille. Installé à Poujol sur Orb (Hérault) il y travaillait comme ouvrier agricole. En juillet 1936 il rentrait en Espagne et à Barcelone fut membre d’un Comité révolutionnaire de quartier.
A la fin de la guerre, il regagnait son village de Poujol sur Orb où, pendant l’occupation allemande, il s’intégra à la Résistance : avec la complicité de sa sœur Mariail, il cacha à son domicile des armes et plusieurs compagnons du maquis. Son fils Adonis, né en 1927 d’un premier mariage, s’était également intégré à la Résistance et était en 1943 le plus jeune maquisard du secteur Bédarieux-Faugères. En 1944 Buenaventura Rofes échappa de peu à la mort : il avait été arrêté par les Allemands sur la place du village et plaqué contre un mur pour être exécuté quand un officier avait interrompu l’exécution pour l’amener avec lui perquisitionner son domicile. Entre temps les villageois avaient eu le temps de prévenir sa sœur Maria permettant aux maquisards cachés de disparaître avec leurs armes. C’est cette intervention qui permit sans aucun doute à Rofes de sauver sa vie.
En 1957 il s’installait avec sa compagne Paulina Ballester — qui avait milité à Barcelone dans une organisation de femmes antifascistes et avait été internée en 1939 au camp de Rivesaltes — à Béziers où il fut un militant actif de la FL-CNT et de la section locale de Solidarité Internationale Antifasciste (SIA).
Buenaventura Rofes Llorens s’est suicidé à Béziers le 13 avril 1985.