Dictionnaire international des militants anarchistes
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RICETTI SCANDELLA, Edgardo
Né à la Plata (Argentine) le 12 avril 1901 – mort le 20 novembre 1984 - Instituteur ; correcteur - FAI – SIA – CNT – La Plata - Paris - Sabadell (Catalogne)
Article mis en ligne le 27 avril 2009
dernière modification le 26 octobre 2023

par R.D.

Né dans une famille ouvrière, Edgardo Ricetti avait fait des études primaires, puis secondaires à l’annexe de la Faculté de sciences humaines de l’Université de La Plata où il travaillait également comme surveillant et avait pris part activement au mouvement étudiant. Il était à la même époque membre de la rédaction de la revue libertaire Renovacion (Buenos Aires, 1918) et acteur dans une troupe de théâtre. Puis il partait pour La Pampa où il s’initiait à la typographie, s’intégrait à un groupe théâtral itinérant et, de 1923 à 1925, travaillait comme instituteur dans une école ouvrière de Tigre.

Fin 1925 il partait pour la France avec ses amis Feldman et Maffei et travaillait comme journalier dans le bâtiment. Entré en contact à Paris avec les anarchistes espagnols en exil, il participait à l’expédition militaire organisée par F. Macia à Prats-de-Mollo. En février 1927, avec l’aide de Bruno Llado et de la Fédération syndicale libertaire (trentiste), il s’installait en Espagne à Sabadell où il allait participer comme instituteur et pédagogue appliquant les méthodes Montessori, Freinet et Ferrer, à l’essor des écoles libertaires. Instituteur à l’École Cultura y Solidaridad, il adhérait au syndicat CNT des métiers divers dont il sera le secrétaire ainsi qu’à la Fédération Anarchiste Ibérique (FAI) dont il sera également secrétaire à Sabadell. Son appui à la FAI, lui vaudra sans doute d’être renvoyé de l’école dominée par les Trentistes et de continuer son enseignement à l’École Natura de la rue Tauli.

Dès le début de la guerre civile il représenta la FAI au Comité révolutionnaire local, puis se consacra aux travaux humanitaires et pédagogiques de la Solidarité Internationale Antifasciste (SIA) dont il fut le secrétaire à Sabadell. Il collabora à cette époque à la revue Ideas (Hospitalet). A la fin de la guerre il participait à l’évacuation vers la France de nombreux enfants des Colonies de la SIA et passait à son tour en janvier 1939 en France, où après un bref internement au camp d’Argelès, il parvenait à s’embarquer à Bordeaux en Février pour l’Argentine.

De retour à La Plata, il travaillait à l’Association pour les droits de l’enfant, aux édition Bell comme traducteur-correcteur puis s’intégrait à la Coopérative de transports Bernardino Rivadavia où il allait travailler pendant 16 ans jusqu’en 1963. Il fut également le fondateur de plusieurs colonies scolaires. Ultérieurement il travaillai comme correcteur dans plusieurs quotidiens de La Plata (El Dia, Gaceta de la Tarde). En 1978, alors qu’il voyageait sur le continent américain et qu’il préparait un voyage en Espagne, son fils Ariel était enlevé par les militaires ; il retournait alors en Argentine et commençait une douloureuse recherche qui resta infructueuse, son fils ayant été sans doute assassiné comme des milliers d’autres disparus à l’époque. En janvier 1983 il était invité à Sabadell avec sa compagne Edna Copparoni et un groupe de Mères de la Place de Mai et participait à Barcelone au 6e congrès tenu par la CNT. Il reçut un vibrant hommage à Sabadell où il tint une conférence en Mars. Rentré en Argentine, Edgardo Ricetti décédait à la Plata le 20 novembre 1984.

En 1987 une rue à son nom était inaugurée à Sabadell.


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