Pierre Paul Boutin qui était qualifié de militant socialiste révolutionnaire internationaliste intransigeant aurait été le gérant du journal Le réveil bordelais puis le rédacteur en chef du Réveil du peuple (Ces deux titres ne sont pas répertoriés par R. Bianco).
Le 22 septembre 1887 il avait été condamné par la cour d’assises de la Gironde, à six mois de prison, 2000f d’amende et 1000f de dommages et intérêts pour diffamation envers un banquier. Le 11 février 1888 il avait été condamné par la Cour d’Assises de la Gironde à 1 an de prison et 3.000 francs d’amende pour “excitation au meurtre et au pillage par voie de presse”.
Paul Boutin était le rédacteur avec Antoine Antignac du journal Bordeaux Misère (un seul numéro paru le 25 janvier 1890) sous-titré « Organe des révoltés ». En février 1890 il avait fondé le journal Le réveil de la Gironde (Bordeaux) pour remplacer Bordeaux Misère. Il collabora par la suite au journal L’En dehors.
A l’été 1892 la police signalait qu’il aurait quitté Paris pour aller résider à Melun (Seine-et-Marne).
Le 10 décembre 1893, suite à l’attentat de Vaillant à la Chambre des députés, il fut, comme Antignac, Benoit, Barreau, Dutou et Pierre Lapeyre, l’objet d’une perquisition à Baordeaux qui ne donna aucun résultat.
En 1897 il demeurait 18 rue Fillandeau à Jonzac (Charente-Maritime) et était membre du groupe local La Libre Entente qui au début de l’été organisait dans la région la diffusion de journaux, brochures et de conférences ; Paul Boutin, qui correspondait avec Les Temps nouveaux, fit alors plusieurs conférences en Gironde et proposait de faire une tournée dans tout le sud ouest. A l’occasion des élections législatives de septembre 1897, il organisa et participa à plusieurs réunions dans les Charentes pour y appeler à l’abstention.