
Nicola Recchi avait émigré en janvier 1908 en Argenrtine où à Buenos Aires il était déjà sympathisant anarchiste. Après la répression qui suivit la mort d’un policier le 1er mai 1909, il regagna l’Europe avant de repartir pour les États-Unis où à Ludlow (Vermont) il participa activement aux mouvements sociaux et perdit sa main gauche et fut notamment en contact avec le compagnon Umberto Lanciotti.
Rentré en Italie à la fin de la première guerre mondiale, il ouvrait un petit kiosque à journaux à Civitanova. Vers 1923, après que les fascistes aient détruit son kiosque à deux reprises et l’aient agressé, il retournait en Argentine où il était rejoint ultérieurement par sa famille. Suite au coup d’État militaire du général Uriburu, Nicola Recchi, accusé d’avoir hébergé un suspect, était arrêté le 30 mai 1932. Torturé pendant plusieurs semaines avec U. Lanciotti, il était finalement remis en liberté surveillée, et en 1936 était rapatrié en Italie. Condamné à trois ans d’isolement pour « activités antifascistes » il était interné à Ventotene. Libéré en février 1939, il était à nouveau arrêté en août et condamné en septembre à l’isolement sur la commune de Pisticci dont il sera libéré en octobre 1941.
A la Libération il était à Ancône et reprenait contact avec les compagnons. Il participait en septembre 1945 au congrès de Carrare où était fondée la Fédération Anarchiste Italienne (FAI) et était nommé à la commission syndicale de la nouvelle organisation. En 1956, il repartait pour l’Argentine où sa famille était resté. Après la mort de sa compagne, Beppina le 22 sptembre 1962, il passa les dernières années de sa vie dans la misère auprès de ses enfants. Nicola Recchi est décédé à Buenos-Aires le 29 juin 1975.