Ramon Recasens Miret avait été déporté le 30 novembre 1920 au fort de Mola avec 36 autres militants. Membre d’un groupe d’action il fut l’auteur avec A. Jimenez, F. Cunyat, Manuel Ramos, V. Quero et J. Frances, de l’attaque le 1er septembre 1922 du train de Pueblo Nuevo où le groupe s’empara de 140.000 pesetas. Tout l’argent fut remis au Comité Pro-presos dont le secrétaire était alors R. Arin. Blessé lors de l’attaque, Ramon Recasens était parvenu à passer ensuite en France.
Le 11 juillet 1925, à Bordeaux, il participait à Talence (Gironde) à un hold-up dans lequel était tué un employé et blessés deux autres. Il était arrêté peu après avec Isidro Casals et Benito Castro, tandis qu’un mandat d’arrêt était lancé contre un autre compagnon, Aznar dit El Negro, qui était en fuite. Lors du procès à Bordeaux en octobre 1925, Ramon Recasens et Benito Castro furent condamnés à mort. Les deux hommes furent guillotinés le 14 janvier 1926 : Ramon Recasens fut empêché de crier « Viva l’anarchia » comme l’avait fait son compagnon Benito Castro en montant sur l’échafaud.