Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

RAVARY Raoul

Né vers 1882 — Ouvrier ardoisier — CGT — CGTU — Syndicat autonome — CGTSR — Trélazé (Maine-et-Loire)
Article mis en ligne le 17 mars 2009
dernière modification le 8 août 2024

par R.D.

Raoul Ravary était en 1914 membre du Comité de défense sociale (CDS) de Trélazé.

Le 23 mai 1922, il présida l’assemblée générale constitutive de la CGTU des ardoisiers de Trélazé où furent définis les statuts du syndicat : « Affirme son désir de voir le syndicalisme poursuivre opiniâtrement par la lutte de classes : — 1° : la libération économique des travailleurs, ce qui nécessite la reprise du champ, de la mine et de l’usine, tout cela devant être administré, géré par les ouvriers eux-mêmes sans le recours d’aucun intermédiaire, ce qui par répercussion, engendrera la disparition du salariat ; — 2° : la libération politique des travailleurs, ce qui est synonyme de disparition de l’État, présentement considéré comme notre ennemi, au même titre que le patron privé.… » (cf. L’Anjou communiste, 7 juin 1922). Lors de cette même assemblée, Louis Rousvoalt avait été mandaté pour représenter le syndicat au congrès de Saint-Étienne et voter pour l’indépendance et l’adhésion à une Internationale purement syndicale.

Raoul Ravary, qui prenait régulièrement la parole au nom du syndicat lors des meetings et manifestations, fut, avec notamment F. Lescop et les Lelièvre, l’un des artisans du passage du syndicat CGTU — majoritaire ches les ardoisiers et représentant 1/3 des adhérents de l’UDU — à l’autonomie : le 8 mai 1924, lors d’une séance extraordinaire du syndicat et après avoir rappelé l’historique du syndicat et les raisons de l’adhésion à la CGTU, ainsi que la critique de la politqiue au sein des syndicats, il fit adopter le passage à l’autonomie par 115 voix contre 20.

En 1925 Ravary, qui demeurait 53 chemin de Bourg La Croix à Angers, travaillait comme fendeur d’ardoises au chantier des Fresnais. Il était alors le secrétaire du syndicat autonome dont le trésorier était Louis (ou Jiseph ?) Perron et était classé n°1 sur la liste des 25 ouvriers les plus influents du syndicat autonome de cette carrière dont étaient membres une centaine d’ouvriers.

Le 14 octobre 1926, c’est encore lui qui prit la parole devant plus de 200 membres du syndicat autonome lors de l’assemblée où fut pris la décision de se rendre au congrès constitutif de la CGTSR à Villeurbanne (15-16 novembre) pour lequel il fut mandaté et d’y adhérer.

En 1927 et 1928, Raoul Ravary, fut secrétaire et secrétaire adjoint du syndicat CGTSR des ardoisiers de Trélazé (Maine-et-Loire). Il était par ailleurs chargé au sein du syndicat local de “l’éducation politique et syndicale” des jeunes adhérents.

En 1930, il travaillait, semble-t-il, comme veilleur de nuit à la Manufacture d’allumettes. A cette époque, et comme plsueirs militants anarchistes (François Bonnaud, Émile Hamelin), il était fiché à tort par la police comme « L’un des membres dirigeants du Parti communiste en Maine-et-Loire ».

En 1933 Ravary était toujours le secrétaire du syndicat CGTSR des ardoisiers.


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