Dictionnaire international des militants anarchistes
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POTIGNY, Joseph, Jules
Ebéniste - AIA – CGT – Marseille (Bouches-du-Rhône) – Algérie
Article mis en ligne le 11 février 2009
dernière modification le 27 octobre 2023

par R.D., René Bianco

Demeurant 3 rue Saint-Antoine à Marseille et travaillant comme ouvrier ébéniste, Jules Potigny avait été porté sur les États des anarchistes en décembre 1897. Il était alors membre de la Jeunesse Libertaire et allait figurer à la tribune de nombreuses réunions publiques jusqu’en 1902, époque à laquelle il commença à prendre vraiment la parole, notamment lors du meeting tenu le 23 mars 1902 à la Bourse du travail. Jusqu’à cette date son nom dans les rapports de police est orthographié de diverses manières : Betigno, Bottini, Coutigny, Pottini, Potinier Potinet, etc.

Au printemps 1902 il demeurait 10 rue Monier, quartier de la Blancarde, et était chargé de recueillir des fonds pour assurer la défense du compagnon Liard Courtois poursuivi à la suite d’une conférence et condamné à 6 mois de prison.

Au cours des années suivantes il présida les conférences tenues par Sébastien Faure, Ernest Girault et Louise Michel et, en 1903, participa à la création d’un syndicat de locataires. A cette même époque il était le correspondant à Marseille de la nouvelle série de L’Homme libre (Paris, 1903-1904) publié par Ernest Girault.

Secrétaire du syndicat des ébénistes il collabora à l’organe de la Fédération nationale de l’ameublement L’Ouvrier en meuble (Paris, 1901-1914). Il fut par ailleurs le secrétaire du sous-comité de propagande pour la grève générale, comité qui organisa en particulier des conférences avec E. Girault en septembre 1902 et juin 1903. J. Potigny fut délégué aux congrès CGT de Lyon (1901) et Bourges (1904). Membre du conseil d’administration de la Bourse du Travail (1904) il fut également, aux cotés d’Auguste Berrier, Eugène Merle et Ange Rivelli, l’un des principaux animateurs de la section locale de l’Association internationale antimilitariste (AIA) et collabora à son organe L’Action antimilitariste (Marseille, 4 numéros du 15 septembre 1904 au 15 janvier 1905). C’est vers cette même époque, que sous la pression des éléments modérés, il fut écarté du secrétariat du syndicat des ébénistes par la Fédération des chambres syndicales.

En mars 1908 il accompagna Sébastien Faure lors de sa tournée de conférences.

Il semble par la suite être allé se fixer en Algérie ; une note de police du 1er août 1910, indique, que de passage à Marseille, il y avait rencontré des membres du Comité de défense sociale (CDS). Dans une liste de police d’avril 1913 il était noté comme membre du groupe marseillais du CDS dont le secrétaire était Alexis Durand et le trésorier Auguste Girard.


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