Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

PORTALES CASAMAR, Maria Suceso

Née à Zahinos (Badajoz) le 4 mars 1904 — morte le 23 janvier 1999 — FIJL — FAI — ML — CNT — Madrid (Nouvelle-Castille) — Valence (Levant) — Londres
Article mis en ligne le 9 février 2009
dernière modification le 12 juillet 2024

par R.D.
Maria Suceso Portales Casamar

Suceso Portales Casamar, qui était la sœur de Juan et Luis également militants, et la compagne d’Acracio Ruiz, militait au début des années 1930 à la CNT et à la FIJL de Madrid. Pendant la guerre civile elle fut très active dans le développement des écoles et institutions organisées par l’organisation Mujeres Libres : elle participa notamment à l’organisation des paysannes de Guadalajara et à la fondation de la grange école de San Gervasio. En 1938 elle était la secrétaire du sous-comité national de Mujeres Libres à Valence et participa en octobre comme déléguée de cette organisation à l’assemblée plénière tenue à Barcelone par le mouvement libertaire.

Le dernier jour de la guerre, elle fit partie des 184 espagnols qui parvinrent à s’embarquer à Gandia sur le Galatea qui gagna l’Angleterre où elle allait s’installer à Londres et être l’une des animatrices du bulletin España fuera de España (Londres, 1962-1964, au moins 24 numéros). Alors qu’un de ses frères, Juan, était emprisonné en Espagne, elle participait dans les années 1950-1960 à toutes les manifestations organisées à Londres en solidarité avec les emprisonnés en Espagne (campagne pour Delgado et Granados, campagne pour F. Abarca, Stuart Christie et F. Carballo, etc).

Lors du congrès tenu par la CNT en exil en 1961 à Limoges, elle fut l’une des déléguées du noyau britannique. Dans les années 1960 elle participait à la reconstitution de Mujeres Libres, dont elle allait être la secrétaire (1963) et l’animatrice de la revue Mujeres Libres (Londres, puis Montady, 1964-1976, 47 numéros). Suceso Potales a également collaboré à plusieurs titres de la presse de l’exil dont Espoir (Toulouse) et Frente Libertario(Paris).

Après la mort de Franco elle rentrait en Espagne où dans les années 1980 elle résidait à Novelda (Alicante) et participa au documentaire de Lisa Berger et carol Mazer De toda la vida sur l’histoire de Mujeres Libres. En mai 1997 elle participait à Madrid à la célébration du 60e anniversaire de Mujeres Libres. Suceso Portales Casamar est décédée à Séville le 23 janvier 1999.


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