Georges Popov était l’aîné de cinq enfants dont quatre filles (trois d’entre elles décèdèrent très jeunes de tuberculose). En 1912, après la mort de son père des suites du choléra attrapé au front, il dut à l’âge de 12 ans prendre en charge la famille. Après avoir réussi à terminer des études secondaires à Tirnovo, il fut nommé instituteur à Kilifarevo et devint l’un des animateurs de l’organisation anarchiste locale. Membre de la Fédération anarchiste communiste bulgare (FACB) il effectua plusieurs tournées de conférences dans les villages de la région et à Tirnovo.
Lors du coup d’État fasciste du 9 juin 1923 et de l’ordre de mobilisation décrété par les autorutés militaires, le groupe de Kilifarevo décida de s’y opposer et convoqua un meeting devant la Mairie où G. Popov prit la parole et appela la population à l’insurrection. Les combats avec l’armée allaient durer une semaine. Après l’écrasement de l’insurrection, il parvint à gagner les montagnes avec les militants les plus compromis et y forma un groupe de guérilleros qui allait être actif dans la région de Tirnovo et de Gorna Orehovitsa. Il écrivit également plusieurs articles dans le journal de la FACB Pensée Ouvrière (Sofia, 1921-1923), avant son interdiction, pour expliquer le sens et l’importance de l’insurrection de Kilifarevo. Lors de l’insurrection anti-fasciste de septembre 1923, son groupe parvint à établir des relations avec des camarades du sud de la Bulgarie et coupa la ligne de chemin de fer transbalkanique afin d’empêcher le transport de troupes entre le nord et le sud. Ce groupe de partisans dont faisaient partie les frères Dimitar et Doutcho Balkhov, allait être actif dans la région pendant trois ans.
Fin janvier 1924, par un hiver particulièrement rigoureux, le groupe dut se disperser. G. Popov et un camarade de Liaskovets, trouvèrent alors asile à Kilifarevo. Dénoncés par un traître et encerclés par l’armée, ils parvinrent toutefois à s’enfuir. Génés par la neige, ils étaient bientôt rattrapés par l’armée lancée à leur poursuite. Le 31 janvier 1924 ils firent face les armes à la main. Tandis que son camarade était blessé et capturé, Georges Popov, ne voulant pas tomber vivant aux mains de la troupe, se suicidait.