Militant du Syndicat unique du bâtiment (SUB) Antoine Pommier, qui demeurait 120 rue Marcadet à Paris, était en 1920 le secrétaire du Comité de Défense sociale (CDS) et le secrétaire de rédaction des nouvelles séries de son organe, Bulletin du comité de défense sociale (Paris, 1 numéro en 1920, au moins 5 numéros de novembre 1927 à décembre 1929) dont l’administration fut confiée à G. Courtinat puis à Gaston Rolland et dont le gérant était F. Larapidie.
Il pourrait s’agir du Pommier qui, fin 1920, était l’animateur du groupe théâtral et lyrique L’Etoile rouge de Suresnes où il résidait 7 rue du Mont Valérien et qui prétait gracieusement son concours à toutes le organisations d’avnt garde.
Il fut avec Petitbou et Lucien Charbonneau le délégué du SUB au 9e congrès tenu par la Fédération CGTU du bâtiment à Paris en juillet 1923. Comme les autres délégués, il appartenait à la majorité fédérale hostile au parti communiste. En juin 1924 il fut nommé secrétaire de la Fédération du SUB de la Seine et le mois suivant membre de la commission exécutive de la Fédération CGTU du bâtiment. Après la rupture de la majorité de la Fédération avec la CGTU, il participa au congrès tenu à Lyon en juin 1925 où, lors du débat sur l’orientation syndicale il défendit la motion Le Pen favorable à la « fusion immédiate » avec la CGT. Mis en minorité, la Fédération ayant opté pour l’autonomie, il fut toutefois réélu à la commission exécutive fédérale. Il collabora à cette époque à la série quotidienne du Libertaire (Paris, 1923-1925) notamment lors de la campagne pour la disparition de Biribi.
Les 13-14 novembre 1926 il participa au congrès extraordinaire tenu à Lyon par la Fédération du bâtiment et où, par 84 voix pour, 3 contre et 2 abstentions fut décidée la création de la CGTSR.
En 1925 il était le secrétaire du Comité de défense sociale qui en 1929 comptait 12 comités régionaux (Alger, Biarritz, Bordeaux, Limoges, Lyon, Marseille, Montigny-en-Gohelle, Reims, Toubaix, Toulouse, Tours, Trélazé et organisa notamment les campagnes pour la défense de Mario Castaga (1925), contre les expulsions d’Ascaso, Durruti et Jover (1927), pour la défense de Louis Paul Vial, (1928) et en faveur de l’objecteur de conscience Eugène Guillot (1929).
En 1935 il résidait 84 rue Élisée reclus à Pierrefitte (Seine-Saint-Denis) et figurait sur la liste de vérification de domiciles d’anarchistes en région parisienne.