Né dans une famille juive, David Poliakov (ortographié aussi Poluakoff) avait participé à la révolution russe. Il était membre en 1918 de la Fédération anarchiste de Smolensk. Membre de la confédération anarcho-syndicaliste Nabat, il participait en Ukraine aux combats de la Makhnovtschina.
A moins d’une homonymie il pourrait s’agir du Poliakoff qui collabora à cette époque à La Libre Fédération (Lausanne, 41 numéros du 2 octobre 1915 au 15 février 1919) publié par Jean Wintsch.
En 1923 il fut arrêté à Moscou et condamné à l’exil intérieur au Turkestan.Alors qu’il était renvoyyé à Smolensk, il parvenait à s’échapper et passer en Pologne — où il aurait préparé une évasion de Makhno emprisonné à Dantzig — puis en France à Paris où il allait résider dans les 20è et 11è arrondissements et travailler comme tailleur puis comme mécanicien. Il était membre de l’Union anarchiste (UA) et du groupe anarchiste russe et juif de Paris. Il fut aussi brièvement membre de la CGTU.
En avril 1925, il se rendit illégalement à Berlin et participa à l’organisation de l’évasion de N. I. Makhno de la prison de Moabit. Il aida ensuite Makhno à franchir la frontière belge et l’emmèna à Paris.
En 1928, suite à la scission entre les partisans de la Plateforme d’Archinov, publiant l’organeDielo Truda, il rejoignait les opposants publiant la revue Osvobozhdenie Profsoiuzov (Paris, novembre 1928) autour d’Ida Mett et de Nicolas Lazarevitch.
À partir de novembre 1930, Poliakov fut t membre du Fonds de secours del’Association internationale des travailleurs (International workingmen association — IWMA) pour les anarchistes et les anarcho-syndicalistes emprisonnés ou exilés en Russie ; il correspondit notamment avec les anarchistes exilés A.A.
Kolemasov, S.A. Ruvinsky.
En tant que repésentant de ce fonds, il partixcipa au congrès de l’AIT tenu à Madrid du 16 au 21 juin 1931.
En mai 1940, à l’approche des allemands vers Paris, il avait gagné l’ouest de la France, mais avait bientô été t fircé de revenir dans la capitale. En mai 1942 il avait refusé l’imposition du port de l’étoile jaune. David Poliakov fut arrêté peu après dans la rue, transféré à Drancy d’où le 26 juin 1942 (convoi n°3) il fut déporté à Auschwitz (matricule 41050) et fut gazé le 12 août 1942.