Juan Planas Tomas militait dès le début des années 1900 dans les groupes anarchistes de San Feliu de Guixols. Il émigrait ensuite en Algérie et était expulsé d’Alger en 1907 pour les contacts maintenus avec les anarchistes locaux. De retour en Espagne il participait aux évènements de la semaine tragique et, en juillet 1909, devait s’enfuir et passer en France avec son frère Emilio, Llopart et Eusebio Carbo Carbo.
Revenu en Espagne en 1911, il fut l’un des fondateurs du syndicat des ouvriers bouchonniers La Lucha qui adhéra à la CNT. Il était également l’animateur de l’école rationaliste de San Feliu où il nouera une amitié durable avec José Casasola, Antonia Maymon et surtout Miguel Campuzano. Membre de divers groupes anarchistes et souvent délégué à des congrès, son militantisme l’obligera à passer souvent en France dans les premières années de la République. C’est ainsi qu’il en revint en 1935 et était alors membre de la FAI.
A la fin de la guerre civile, lorsque les franquistes menaçaient le Bas Ampurdan, il évacua à pieds une colonne d’enfants et de vieillards jusqu’au Boulou où l’attendaient des compagnons qui lui éviteront d’être interné dans un camp. Installé comme ouvrier agricole à Aix-en-Provence il fut membre de la FL-CNT locale dès sa constitution en 1945.
Juan Planas Tomas était le père de trois enfants (Constancio, Espartaco et Aurora) qu’il avait eu avec sa compagne Joaquina Magria Mir (morte à Aix en 1964 ou 1965). Dans les dernières années de sa vie il s’était retiré dans une maison de retraite à Hyères (Var) où il est décédé le 1er mai 1975.