Lecteur assidu de Umanità nova, Senofonte Pisani était ami avec Gino Lucetti. Après l’attentat commis par ce dernier contre Mussolini le 11 septembre 1926, Pisani, suspecté de complicité, fut arrêté. Libéré le 28 juin 1927, il était l’objet d’un avertissement par les autorités en 1931 puis assigné à résidence. En 1933 il émigrait clandestinement en France où il s’installait à Marseille et fréquentait les réunions d’exilés et de la Ligue italienne des droits de l’homme (LIDU). Pendant la guerre d’Espagne il s’occupa du recrutement de volontaires et en hénergea plusieurs dans son domicile marseillais. Fin 1942, les autorités consulaires fascistes signalaient toujours sa présence à Marseille.
Senoforante Pisani est décédé à Marseille le 10 novembre 1978.
Il y a sans doute identité avec Santiago Pisani qui était parti comme volontaire en Espagne dès l’été 1936. Tombé malade sur le front d’Aragon, il avait été réformé et envoyé début 1937 à Barcelone où, après les évènements de mai 1937, il avait été arrêté le 19 juillet par les staliniens qui l’avaient violemment frappé au commissariat de Barcelonette. A l’été 1938 il était toujours emprisonné à Segorbe (Castellon) avec plusieurs autres compagnons dont Fysari, Pisanchi, Morisi, Vezzuli et Mariotti.