Diplômé en lettres de l’université de Catania, Cosimo Pirozzo avait été réformé en 1935 et avait commencé à fréquenter les milieux révolutionnaires locaux. Les carabiniers signalaient qu’il passait son temps avec les pauvres auxquels il donnait « des leçons gratuites, lisait des livres et des poèmes et les incitait à la grève et à la rébellion ». Á l’été 1935 il quittait Rosarno et était signalé par les autorités consulaires fascistes comme étant présent à Paris au printemps 1936 où il fréquentait les milieux anarchistes italiens.
Début octobre 1936 il arrivait à Barcelone porteur du sauf-conduit suivant : « Le camarade Cosimo Pirozzo est un militant bien connu du mouvement antifasciste italien, et nous le recomandons à tous les camarades afin de lui faciliter sa tâche ». Le 4 novembre il intégrait la section italienne de la Colonne Ascaso et partait pour le front de Huesca (Aragon). Le 12 janvier 1937, le groupe de miliciens avec lequel il se trouvait –dont Stefano Talarico-, était pris sous le feu de l’artillerie franquiste. Cosimo Pirozzo récupérait un camarade blessé puis le transportait à l’infirmerie. C’est en retournant porter secours à d’autres blessés qu’il tombait sous le feu des bombes.