Balbina Pi Sanllehy était dès 1917 la déléguée de la Fédération locale de la CNT de Sabadell où elle tint son premier meeting aux cotés d’Angel Pestaña. Dans les années qui suivirent elle allait devenir une oratrice renommée notamment avec Rosario Dolcet et Lola Ferrer et allait participer à de nombreux meetings dans toute la région et en particulier le Llobregat, le Vallés, la zone de Berga – lors de la campagne en faveur des militants déportés à la Mola -, le Haut Llobregat, le Panadés et Cartagène. Elle participa activement à l’intégration des femmes dans l’organisation confédérale et développa un important travail culturel au sein des Athénées et des groupes théâtraux ouvriers.

Selon certaines sources elle aurait participé à l’assemblée pleinière régionale tenue à Lérida en 1923. Elle collaborait à cette époque à plusieurs journaux dont Nuestra Voz (Barcelone, 1928-1930) et Solidaridad obrera sous les pseudonymes de Margot et de Libertad Caida. Dans les premières années de la République elle fut liée aux groupes les plus radicaux de l’anarchisme.

Pendant la guerre civile elle se marginalisa, étant en désaccord avec les nouvelles promottions de militants. Elle aurait été alors la responsable d’un regroupement féminin et anticlérical. Restée en Espagne à la fin de la guerre, elle resta longtemps cachée avant de passer en France au début des années 1960. Elle milita alors en région parisienne à la CNT en exil et participait aux activités culturelles et théâtrales de la Solidarité Internationale Antifasciste (SIA). Tombée gravement malade, elle quittait la région parisienne en 1970 et s’installait à Banyuls. Balbina Pi est décédée des suites d’un infarctus le 24 juillet 1973 à l’hôpital de Perpignan.

Balbina Pi, qui s’était séparée de son compagnon Gonzalo Soler quand celui-ci avait adhéré au trentisme puis au PSUC, était la mère de la chanteuse Teresa Rebull.