Casimir Pennelier, qui, au début des années 1880 demeurait 58 rue Réaumur et aurait été le responsable du groupe Les Insurgés dont faisaient également partie Hacker, Beluze, Prosper et Thomas et fréquentait les réunions tenues dans le bistrot du père Rousseau au 131 de la rue Saint-Martin, était membre en 1887 du Syndicat des hommes de peine fondé par Gustave Leboucher et animé par le compagnon Jean-Baptiste Louiche et regroupant environ 200 adhérents répartis en une douzaine de sections. En décembre 1887 il était le secrétaire de la 2e et 3e sections. Il avait également fait partie du groupe L’Aiguille fondé en juin 1882 par notamment Louis Duprat (voir ce nom).
En 1886, lors des réunions publiques, il diffusait parfois le journal Le Forçat du travail.
A l’été 1886 il participait aux réunions du Groupe anarchiste du quartier du Père Lachaise fondé en mai par Louiche, Mareuil, Diamisis et Alexandre. Il était également signalé dans les réunions de la Ligue des antipatriotes.
Au printemps 1887 il avait semble-t-il été exclu du groupe Terre et liberté avec Acker (sans doute Hacker) et Diamisis après que tous trois aient accusé ce groupe de n’être que des « mouchards ». Pennelier et ses camarades ainsi que d’autres exclus de groupes parisiens- apparaissant parfois dans les rapports sous le nom de « Ligue des exclus » — menaient parallèlement une enquête sur les membres du groupe Terre et liberté pour démontrer la véracité de leurs accusations.
En 1888 il fut membre du groupe anarchiste de Belleville avec entre autres Diamisis, Boutin, Cochery et Roussel avec lesquels il préconisait les déménagements « à la cloche de bois ». Fin février 1888 il déposa une proposition de réunion devant se tenir salle Rivoli avec le concours de Louise Michel, pour exiger l’amnistie de Gallo et de Cyvoct condamnés à mort. La réunion se tint le 4 mars à la salle du commerce avec la participation de 600 à 700 personnes.
Fin mars 1888 il avait participé avec notamment Sureau à la perturbation d’un meeting boulangiste à la salle Rivoli où ce dernier s’était emparé de la caisse.
En juin il avait participé salle Bourdel, rue de Belleville, à une réunion pour former un groupe réunissant les compagnons de Belleville, Les Lilas, Le Pré-Saint-Gervais et Pantin. Le groupe ouvert à tous les anarchistes et aux dissidents blanquistes, possibilistes ou indépendants avait été dénommé Groupe anarchiste de Belleville. Le groupe avait également décidé d’éditer un petit opuscule intitulé Le Catéchisme anarchiste à diffuser dans tous les groupes socialistes.
Lors de la grande grève des ouvriers terrassiers en juillet 1888, il incitait avec Espagnac les compagnons à y participer activement.
Fin 1888 sa présence était signalée dans les réunions tenues salle Horel par le Cercle anarchiste international.
A l’automne 1889 il aurait été candidat abstentionniste dans le IIIe arrondissement de Paris.
A l’été 1891, il se montrait fort critique des compagnons — notamment Sébastien Faure, C. Chatel, Cholin… — qui organisait des réunions contradictoires avec notamment l’abbé Jouet, jugeant qu’ils faisaient le jeu des cléricaux. A cette époque il demeurait 71 Faubourg Saint-Martin où se déroulaient les réunions du groupe du Xe arrondissement et où il avait l’intention de fonder une bibliothèque et d’acheter une petite presse.
Au printemps 1892, il était l’un des rares compagnons critiquant les attentats de Ravachol, les considérant comme un coup monté pour “la destruction du parti anarchiste” et le discréditer dans l’opinion publique.
Pennelier, qui demeurait 29 rue des Récollets, était dans les années 1890 toujours membre d’un groupe anarchiste et avait été inscrit au Fichier Bertillon en mars 1894. Secrétaire du syndicat des employés d’huissiers, il fit partie du Comité de la grève générale nommé au 5e congrès de la CGT tenu à Paris en septembre 1900.
A l’automne 1900, tout comme Grave, il se montrait partisan, selon la police, de la constitution d’un bureau international anarchiste.
En 1903 il fonda le syndicat des locataires, adhérent à la CGT, dont il fut nommé secrétaire.