Dictionnaire international des militants anarchistes
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PELLETIER, Lucie, Louise, Simone "Lucile" ; "Jeanne PROLO"
Née le 20 novembre 1906 à Saint-Cheron (Seine-et-Oise) - morte le 15 octobre 1991 - Inspectrice de l’assistance publique - UA – UACR – CGTU – CGT - Paris
Article mis en ligne le 20 décembre 2008
dernière modification le 22 février 2024

par R.D.

Lucie Pelletier dite Lucile, tout en travaillant, avait poursuivit des études de lettres et obtenu une licence. Au milieu des années 1920, à la lecture des œuvres de Bakounine et de Kropotkine, elle adhéra à l’anarchisme communiste. Le 12 juin 1927 elle avait été appréhendée alkors qu’elle faisait signer une pétition de l’UA en faveur de Sacco et Vanzetti. >Dès 1928 elle devint une collaboratrice régulière du Libertaire parfoi s sous le nom de Jeanne Prolo. Elle devint à cette même époque la secrétaire du groupe de Paris 5e, 6e, 13e et 14e arrondissement de l’Union anarchiste (UA). Elle demeurait depuis octobre 1928 au 9 rue de Valence - où elle co-habitait avec l’étudiannte en lédecine Marguerite Rose Dard - puis, à partir du 3 mai 1930 au 14 rue du Val de Grâce (5e arrondissement). Sous le nom de Cercle d’études et de documentation, le groupe organisait chaque semaine, au 48 rue Duhesme, des conférences auxquelles participèrent entre autres Jean-Gabriel Goujon, Moïse Salomon, René Frémont, Eugène Bideau, François Le Guern, Paul Michel et René Maupois. Elle collaborait notamment à cette époque au Libertaire et à l’hebdomadaire L’Insurgé d’André Colomer.

Le 4 décembre 1928 elle avait fait partie d’un groupe de perturbateurs qui, au cinéma Jeanne d’Arc, avaient troublé la représentation du film "La grande épreuve" (sur la bataille de la Marne), manifestation où avait été arrêtée Marguerite Dard. Selon la police, elle projetait également avec notamment Perrin Odéon de perturber les représentations du film "Verdun".

Début janvier 1929 elle avait été nommée à la Commission administratie de l’Union anachiste commuiste révolutionnaire (UACR).

Du printemps 1929 au printemps 1930 elle résida 30 rue Custine (18è arr.) et fonda le groupe anarchiste local (17 & 18è arr.) dont elle avait été nommée secrétaire
En mai 1929, lors des élections municipales, elle avait été candidate abstentionniste dans le XVIIIe arrondissement aux cotés de Fremont, Michel et Catalogne.

Partisane de la plateforme organisationnelle dite d’Archinov, elle fut, à l’issue du congrès tenu les 19-21 avril 1930 par l’Union anarchiste communiste révolutionnaire (UACR) où, délégué du 18è arrondissement, elle s’était vivement opposée aux motions présentées par Lecoin et la majorité de l’UA. Elle fut ensuite la responsable du Bulletin mensuel de la minorité de l’Union anarchiste communiste (Paris, 5 numéros de septembre 1930 à mars 1931) dont le gérant était A. Fontan et où elle fut remplacé pour le dernier numéro par Louis Esteve. Elle était alors membre du syndicat CGTU des employés et collaborait également au Libertaire.
Au printemps 1930 elle avait été autorisée à rendre visite à la prison de la Santé à Jean Ribeyron "détenu politique" de l’UACR.

Après la proclamation de la république en Espagne en 1931, elle y fit quelques séjours et, à la demande de Pierre Monatte, écrivit sur la situation espagnole dans La révolution Prolétarienne. C’est également dans cette revue qu’en 1934 elle fut l’auteure de la nécrologie de Nestor Makhno. Son domicile 141 rue Broca à Paris 13e, figurait en 1935 sur la liste de vérification de domiciles d’anarchistes de la région parisienne.

A parir d’août 1932 elle demeurai 22 Boulevard de l’Hôpital avant de déménager au printemps 1933 au 141 rue Broca (5è arr.). Elle figurait sur les listes des anarchistes de la Seine transmises bi-mensuellement au Cabinet du préfet.

En 1935 elle réussit le concours d’inspecteur de l’Assistance et fut nommée dans la Meuse, mais désireuse de revenir à Paris, elle passa le concours de rédacteur à l’administration générale de l’Assistance publique où elle restera jusqu’en 1968. Elle appartint dès lors à la Fédération des services publics de la CGT réunifiée.

Dans « l’euphorie » de la Libération elle adhéra au parti socialiste SFIO. Lors de la scission syndicale de 1947-1948, elle constitua avec la majorité de ses collègues de l’inspection hospitalière un syndicat autonome : le syndicat des cadres de l’assistance publique. Puis avec les syndicats similaires des administrations parisiennes, elle participa à la formation de l’union des syndicats de cadres. Lucile Pelletier, qui en 1956 avait quitté le parti socialiste « incapable de se solidariser plus longrtemps avec la politique qui s’y menait », fut secrétaire générale du syndicat des cadres de l’Assistance publique jusqu’à sa retraite.

Lucie Pelletier est décédée le 15 octobre 1991 à Paris Vème.


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