Secrétaire du syndicat des travailleurs de l’Habillement de Marseille (Bouches-du-Rhône) en 1921, Philogone Pecastaing fut élu secrétaire général de l’Union départementale CGTU des Bouches-du-Rhône le 5 mars 1922 lors du congrès de fondation de l’Union. Il appartenait à l’Union anarchiste et collaborait notamment à Terre libre (Marseille, 1922) l’organe de la Fédération anarchiste du sud où il appelait notamment les compagnons anarchistes à rejoindre le syndicat. Sa gestion de l’UDU fut contestée et Pécastaing fut remplacé par Boisson.
Il fut vraisemblablement élu le 8 juillet 1923 au Conseil national unitaire mais aurait démissionné le 20 du même mois. Au mois d’août, il participa à une réunion du comité d’action pour l’amnistie intégrale à la Bourse du Travail de Marseille. Il milita dès l’année suivante dans la Seine, où il occupa les fonctions de secrétaire des syndicats de l’Habillement. Le 11 janvier 1924, lors d’un meeting tenu à la Grange aux Belles, il fut blessé par balles avec Boudoux, Michel et Clos tandis que le militant libertaire Adrien Poncet était tué lors d’affrontements avec des militants communistes.
En 1927, Pecastaing adhéra à la CGT-SR et devint secrétaire adjoint de l’Union régionale parisienne la même année. Il était membre du syndicat du vêtement. Il fut nommé, avec Marchal et Soulat, le 13 mars 1927 à la Commision exécutive de la 1ere union régionale (Paris) CGTSR qui comptait alors 17 syndicats. En 1935 il résidait 6 Avenue Carnot à Champigny et figurait sur la liste de vérification de domiciles d’anarchistes de la région parisienne.
Militant de l’Union anarchiste, Pecastaing fut particulièrement actif lors des grèves de juin 1936.