Fils d’un chauffeur, Pierre Nivon militait dans les milieux libertaires au début des années 1910. Le 7 janvier 1914, alors qu’il effectuait son service militaire comme matelot-mécanicien tourneur, il désertait. Arrêté le 4 juillet 1914, il était affecté au moment de la mobilisation générale au 55e régiment d’infanterie. Renvoyé à l’arrière à la suite d’une maladie, il travaillait à l’usine métallurgique Samson. Selon la police, sa femme, Laurence Marie Guillon, tenait un café rue des Trois Pierres, qu’elle qualifiait de “malfamé”. Le 10 avril 1916 il était affecté au dépôt des métallurgistes et décidait pour la seconde fois de déserter. Avec les papiers d’identité de Jean-Louis Fayard, un compagnon de Lyon, qu’il avait connu avant guerre, il passait en Suisse le 22 avril 1916.
Il fut condamné en 1918 en Suisse à quinze jours de prison pour vagabondage.
Pierre Nivon est mort à Lyon le 31 mars 1951.