Auguste Mougeot avait d’abord été socialiste et avait été désigné comme candidat lors des élections de 1906 lors d’u congrès tenu à Epinal. Puis il s’était installé en novembre 1907 à Longwy où il entra immédiatement en contact avec les anarchistes de la région. Au printemps 1911, il demeurait rue Gagneret et tentait de constituer un groupe de propagande.
Il fut avant la première guerre mondiale membre du groupe anarchiste d’Epinal animé par Victor Locquier. Il collabora à la dernière série de son organe La Vrille, (Epinal, 369 numéros de janvier 1901 au 15 mars 1914). Pendant la guerre il fut fut semble-t-il mobilisé dans un régiment d’artillerie d’Epinal.
Après la guerre il rentra à Longwy et il aida de nombreux militants à entrer ou sortir de France illégalement. Il passa notamment en décembre 1920 Clara Zetkin pour quelle puisse participer au congrès de Tours. Militant syndicaliste révolutionnaire il adhéra brièvement dans les années 1920 au parti communiste puis revint à ses anciennes conceptions libertaires.
Le 8 juin 1925, lors de la guerre du Rif, il fut arrêté en train de placarder des affiches invitant les soldats à fraterniser avec les insurgés riffains, ce qui lui valut d’être condamné à 6 mois de prison. Au printemps 1929 les autorités lui avaient refusé un passeport sollicité pour se rendre à Berlin au premier congrès international antifasciste organisé notamment par Henri Barbusse. Au début des années 1930 il était entrepreneur de plâtrerie à Longwy et avait de nouveau sollicité en juillet 1932, pour pouvoir aller “en vacances en Hollande”, un passeport qui lui fut refusé, semble-t-il, malgré” une intervention de la Ligue des Droits de l’homme.
Mougeot, qui était inscrit au Carnet B, vécut longtemps à Longwy avant de se retirer en 1935 à Melay (Haute-Marne) où il décéda le 20 juillet 1961.
Auguste Mougeot s’était marié en septembre 1905 à Golbey avec Berthe Bidal et était le père d’une fille née à Longwy en septembre 1913.