Dictionnaire international des militants anarchistes
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MOSCARDINI, Antonio
Né le 16 janvier 1896 à Castel Viscardo – mort le 26 avril 1961 - Ouvrier ajusteur ; forgeron - FAI - Terni – Paris – Bagnolet (Seine-Saint-Denis) – Barcelone (Catalogne) –Bruxelles – Cornigliano (Ligurie)
Article mis en ligne le 27 septembre 2008
dernière modification le 26 octobre 2023

par R.D.

Après avoir été scolarisé en primaire, Antonio Moscardini avait été mobilisé lors de la première guerre mondiale. C’est dans l’immédiat après guerre qu’il adhéra au mouvement anarchiste. Farouche opposant au fascisme, il fit partie en 1921 du groupe Arditi di Popolo à Terni. L’année suivante il fut arrêté pour « tentative d’homicide » d’un fasciste, mais fut finalement acquitté pour « absence de preuves ».

En juin 1923 il émigrait clandestinement en France d’abord à Saint-Auban (Basses-Alpes) puis à Paris où il allait successivement résider 2bis Passage Guénot, 42 rue Compans (11 au 30 octobre 1925), 3 rue d’Alsace Lorraine (du 1er novembre 1925 à février 1926) puis 217 rue de Belleville. Peu après son arrivée à Paris il fut employé à la Société des turbines Rateau, 30 rue Carnot au Pré-Saint-Gervais, où, selon la police il se fit remarquer « comme professant des opinions révolutionnaires ».

Le 8 novembre 1925 il assista avec sa femme à une réunion d’anarchistes italiens tenue 20 rue Ordener, à l’issue de laquelle il fut arrêté et conduit au commissariat ; il lui fut rappelé « qu’en sa qualité d’étranger il devait s’abstenir de participer à toute manifestation politique » (APpo BA 1899) ce qui ne l’empêcha pas de continuer à fréquenter les milieux libertaires, notamment les locaux de la Librairie internationale, 72 rue des Prairies. La police qui continua de le surveiller ainsi que sa correspondance, notait qu’au « privé il ne donnait lieu à aucune remarque ».

En 1933 il était membre du groupe de Fontenay-sous-Bois dont faisait également partie L. Gamba. En 1935 il fut l’objet comme beaucoup d’autres militants italiens d’un arrêté d’expulsion et participa à la Campagne pour le droit d’asile. il figurait alors sur la liste de vérification de domiciles d’anarchistes de la région parisienne comme "sdans domicile connu" après avoir quitté Aubervilliers et "en recherches".

Le 1er juin 1935, avec entre autres V. Perrone, U. Marzocchi, B. Cremonini, Savino Portinari, Bruno Gualandi, Italo Ragni, Giusppe Vari, Carlo Verdi Fagioli, Emilio Canzi Giacomo Garutti, R. Gunscher, Giuseppe Gialluca, Antonio Cieri et Camillo Berneri, il participait à une réunion à Paris pour discuter des mesures d’expulsion prises par le gouvernement français.

En novembre 1936 il partit comme volontaire en Espagne et s’enrôla dans la section italienne. A Barcelone il fut responsable de la gestion de l’armement et des volontaires de la section. Revenu en France en juin 1938, il fut emprisonné 6 mois pour infraction à l’arrêté d’expulsion. A sa libération il gagna clandestinement Bruxelles où en juillet 1939 il demanda son rapatriement au Consulat d’Italie.

Dès son arrivée en Italie en septembre il était arrêté et transféré à Treni. Accusé d’avoir participé aux « milices rouges », il était acquitté et en novembre partait pour Cornigliano. Il participa ensuite aux activités clandestines du mouvement libertaire, fut membre des Comités d’agitation syndicale et en 1945 du Comité de Libération nationale. Après la libération il milita à la Fédération Communiste Libertaire Ligure puis à la Fédération anarchiste italienne (FAI). Militant actif des Comités de Défense syndicale, il fut membre de la direction provinciale de la Fédération italienne des ouvriers métallurgistes (FIOM). Antonio Mascardini est décédé à Cornigliano le 26 avril 1961.


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