Dictionnaire international des militants anarchistes
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MOREL, Benoit
Né le 6 novembre 1861 à Saint-Laurent d’Orringt (Rhône) - mort le 13 septembre 1911 - Ebéniste -Paris 18
Article mis en ligne le 23 septembre 2008
dernière modification le 3 mai 2024

par R.D.
Benoit Morel

Membre en 1887 du groupe La Panthère des Batignolles, Benoit Morel qui en 1889 habitait 21 rue Lamarck à Paris était le secrétaire du comité de secours aux familles et détenus politiques dont le trésorier était G. Cabot. Le Comité, dont faisaient également partie Gille, Courtois, Louvel, Leballeur, Sicart, Cuisse, Vigneau, Larbaud, Brunet et Beaudoin, se réunissait chaque vendredi soir à la salle Gutemberg, 127 rue Montmartre.
Il collabora au journal Le ça ira (Paris, 10 numéros du 27 mai 1888 au 13 janvier 1889) fondé par Constant Martin.
Dans La Révolte (14 septembre 1889), le groupe avaot fait paraître l’appel suivant : " Compagnons,
En même temps que va s’ouvrir en France la période électorale, va s’ouvrir aussi la période de persécution à outrance. Les politiciens de toutes nuances vont encore une fois se manger le nez mutuellement, et les haines policières s’assouvir sur nous autres anarchistes.
Beaucoup de compagnons, sous peu, paieront de la prison leur dévouement à la cause qui nous est chère.
Il y a donc là une situation qui doit nous intéresser. Il y aura des enfants qui, de par l’emprisonnement du père se trouveront privés du pain quotidien. Nous devons donc dès aujourd’hui nous mettre en mesure de pouvoir leur en donner.
C’est à cet effet que les anarchistes de Paris ont pris l’initiative de former une Commission de secours aux familles des détenus politiques.
Cette Commission est formée sur les mêmes bases que celle qui fonctionnait à Lyon lors du procès, ainsi que de celle de Paris qui a cessé de fonctionner depuis deux ans ; c’est-à-dire qu’elle a pour buts non seulement de recueillir des fonds par tous les moyens qu’elle croira bon et de les répartir impartialement, mais encore d’établir une échange constant de correspondance entre compagnons de tous les pays. Il ne faudrait cependant pas que des camarades croient que cette commission s’est fondée avec l’intention de s’imposer ou bien de créer une autorité quelconque, non, il n’y a rien de cela. Il y a simplement que quelques camarades se sont chargé, d’une besogne du plus haut intérêt pour la propagande, et qu’il est bien entendu que ladite Commission n’est pas fermée, que tous peuvent assister à ses réunions ou prendre part à ses travaux.
En plus du rapport financier que publiera la Révolte, tous les mois, un rapport oral avec pièces à l’appui, sera fait tous les dimanches au Cercle International anarchiste, salle Horel, 13, rue Aumaire, à 2 heures du soir.
La correspondance est faite par tous les compagnons présents. Des camarades connaissant plusieurs langues se chargeront de la correspondance étrangère.
Les compagnons qui voudraient entrer en relation avec nous, sont priés d’envoyés leurs lettres au compagnon B. Morel, 21, rue Lamarck à Paris, ainsi que de nous dire si dans leur localité ils ont des camarades en prison ; dans ce cas là qu’ils nous indiquent les voies et moyens pour faire parvenir à ces camarades-là les fonds dont nous pourrons disposer.
Allons camarades, que tous y mettent la main, nous éviterons ainsi de créer des hommes indispensables, nous ferons de la besogne utile et de la bonne propagande.
Vive l’anarchie !"
.

Benoit Morel était marié à l’une des filles de Louise Pioger.

Il s’agit sans doute du Morel, signalé début 1892 dans les réunions du Groupe parisien de propagande anarchiste avec notamment Duprat, C. Martin, Charveron, Baudelot, Colombo et Baudouin.

Le 6 mars 1894, il avait été arrêté avec une quinzaine d’anarchistes ou supposés tels (voir Louise Pioger) lors d’une rafle au cabaret Duprat, rue Ramey. La perquisition s’était révélée sans résultat. Remis en liberté le 5 mai 1894, il bénéficia d’un non lieu le 27 juin 1895.

Est ce le Morel qui fut signalé en 1893 comme ayant disparu de son domicile 25 Passage de l’Elysée des Beaux Arts ?

Benoit Morel résidait au début des années 1910, 11 rue Grégoire de Tours, avec sa compagne, Berthe Lefèvre. Il est décédé le 13 septembre 1911.


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