Dictionnaire international des militants anarchistes
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MONTGON, Louis “{Vérité}”
Né le 26 mars 1885 à Lorlanges (Haute-Loire) - mort le 28 août 1972 - Ouvrier ; artisan horloger-bijoutier - UA - UAC - CGT – CGTU – CNTF – Lyon (Rhône) – Perpignan (Pyrénées-Orientales)
Article mis en ligne le 20 septembre 2008
dernière modification le 20 avril 2024

par R.D.
Louis Montgon

Fils d’un ouvrier charpentier, Louis Montgon avait travaillé comme ouvrier à Lyon avant de venir s’installer en 1917 à Perpignan où il demeurait 310 avenue du Maréchal Joffre avec sa compagne Marie Sannajust (ou Samagust). Au début des années 1920 il était le secrétaire du groupe anarchiste local et était qualifié dans un rapport de police « d’ennemi de toute autorité » (rapport du 11 juin 1923).

Militant anarcho-syndicaliste à la CGTU, il fut assesseur lors d’une conférence le 5 avril 1922 patronnée par le Comité de Défense Sociale et la CGTU. Il participa également à la délégation qui se rendit à la Bourse du Travail monopolisée par la CGT pour y demander des locaux pour l’union locale CGTU. Le 21 septembre 1923 il fut le représentant de l’Union anarchiste (UA) et l’assesseur d’une réunion contre le fascisme présidée par André Marty. Il présida également les 14 mai et 21 octobre les deux conférences tenues à Perpignan par Jules Chazoff et qui critiquaient vivement la politique de la Russie soviétique. Il quitta ensuite vraisemblablement la CGTU contrôlée par les communistes pour adhérer à la CGTSR.

Les 15 et 16 août 1925 il fut le délégué de Perpignan au congrès de la Fédération révolutionnaire du Languedoc qui avait été fondée à Béziers le 19 octobre 1924. Il continua par la suite à présider bon nombre de conférences anarchistes tenues à Perpignan telles celle de L. Huart (11 décembre 1929) ou celle d’E. Armand (1er janvier 1931) dont le thème était « Peut-on croire en Dieu ? ».

Début 1934, il était avec Peguy, l’un des responsables de la Fédération anarchiste du Roussillon qui venait d’être formée et dont le siège se trouvait 3 rue Llucia à Perpignan et qui adhéra à l’Union anarchiste communiste (IAC).

Dès le début de la guerre civile espagnole, Montgon qui avait un petit atelier d’horlogerie au 1 rue Lucia, fut le président départemental du Comité de défense de la révolution espagnole et de la Fédération des Comités espagnols d’action antifasciste en France dont il assura la gérance du Bulletin d’information du Comité de défense de la révolution espagnole antifasciste (Perpignan, 11 numéros du 6 février au 23 septembre 1937). Lors de la parution du numéro 3 (15 avril 1937) il démissionna pour désaccord avec la ligne officielle de collaboration du mouvement libertaire espagnol et fut remplacé par Jean Ay. Toutefois il continua de représenter le groupe de Perpignan au sein de la Fédération et se chargeât, après les évènements de mai 1937 à Barcelone, de collecter des fonds en faveur des compagnons de la section française de la CNT emprisonnés par les staliniens. Le Bulletin d’information, qui était bilingue français-espagnol, fit ensuite remplacé par le journal La Nouvelle Espagne Antifasciste.

Début 1937 il avait été suspecté par la police d’avoir été mêlé avec 10 autres militants — dont les frères Roger et Raymond Pantais, Marcel Schlauder, Alphonse et Eygène Tricheux, René Prince, etc. — au vol d’armes commis dans la nuit du 5 au 6 février à l’école de cavalerie de Saumur (Maine-et-Loire) et dont certaines avaient été retrouvées lors de perquisitions au siège du Comité Espagne libre de Paris. A cette même époque il était selon la police le secrétaire du groupe de Perpignan qui comptait « 25 membres dont 21 étrangers » dont notamment Giuseppe Pasotti et Joseph Ciuti.

A partir de février 1939, il fut chargé, en liaison avec les comités parisiens et avec le Comitato anarchico pro vittime politiche de Marseille dont Pio Turroni était alors le responsable, d’assurer les liaisons avec les compagnons espagnols et italiens internés aux camps d’Argelès et de Saint-Cyprien, ce qui lui valut d’être arrêté par les gendarmes à Argelès lors d’une de ses missions.

Après la seconde guerre mondiale Louis Montgon fut le secrétaire de l’union locale de Perpignan de la CNTF.

Louis Montgon est décédé à Perpignan le 28 août 1972.


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