Militant actif du mouvement libertaire au début du 20e siècle, Felix Monteagudo Colas colaborait en 1908 au journal Liberacion (Madrid). L’année suivante il fut condamné à deux ans et quatre mois de prison pour « injures envers l’armée ». En 1910 il collaborait à Tierra y Libertad (Barcelone). Bien que certaines sources disent qu’en 1921 il était journalier, il fut le plus souvent instituteur rationaliste –à l’Athénée rationaliste de Sants dont le responsable était Roigé — et surtout ouvrier boulanger dont il fut le secrétaire de la section CNT du syndicat de l’alimentation. Il en fut le délégué au congrès de Sants (1918), après lequel il donna de nombreuses conférences dans toute la Catalogne, puis au congrès national dit de la Comedia (1919). Fin 1918 il avait participé à la grande tournée de propagande anarchiste organisée par la CNT. Selon J. Garcia Oliver, il était opposé à l’admission au sein de la CNT de gens qui n’étaient pas ouvriers et aurait même expulé Federico Urales des locaux syndicaux.
Dès le 30 décembre 1919 la police Madrilèe l’avait signalé au Ministère de l’Intérieur à Paris dans une liste « d’individus particulièrement dangereux pour leurs opinions syndicalistes, anarchistes et bolchévistes, et qui sont susceptibles de vouloir entrer en France ». Sur cette même liste figuraient également les compagnons Tomas Herreros Moguel, Francisco Puig Marcol et Salvador Cordon Avellan.
En 1921 il était fiché à Barcelone comme « anarchiste dangereux » et l’année suivante participait à Madrid à un meeting en faveur de J. Asher. En 1923, il était l’un des administrateurs de Solidaridad obrera et il participait à des meetings avec Juan Peiro et d’autres pour protester contre l’assassinat de Salvador Segui. Arrêté à Barcelone début 1924, son nom disparaissait ensuite des milieux libertaires. Resté en Espagne après la guerre civile, il fut emprisonné et décédat peu après sa libération de prison.