Fils de paysans, José Mira Martinez avait adhéré très jeune au mouvement libertaire à Alcaudete. Après la mort de plusieurs membres de la Guardia Civil, il avait du fuir la ville et avait gagné Alcoy où il y avait un fort noyau de militants libertaires mais dont, pour échapper à la répression, il dut partir. En février 1920 il était à Barcelone et se trouvait bientôt confronté aux exactions des pistoleros du syndicat libre. Après l’assassinat par ces pistoleros de deux compagnons, José Mira avait été chargé de maintenir la présence de la CNT dans l’usine. Pour échapper aux tueurs il finit par émigrer en France.
Revenu en Espagne il était arrété en 1925 à Séville, accusé d’avoir participé à une campagne de dénigrement contre Primo de Rivera. Interné à Ceuta, il parvenait à s’évader et allait se cacher à Alcaudete avant de tenter de passer en France. C’est lors de cette tentative de passage qu’il était arrêté à Figueras, remis aux autorités militaires comme « insoumis » et envoyé dans un Bataillon disciplinaire. Incapable de supporter les humiliations dont il était l’objet, il tuait Taberner le chef de son détachement. Après avoir été condamné à mort, la peine avait été commuée en détention à vie, mais José Mira bénéficia de l’amnistie de 1926 et fut libéré.
En 1930 il réapparaissait à Barcleone où il participait à la réorganisation de la branche du bâtiment de la CNT, puis aux mouvements de grève après l’échec de l’insurrection de Jaca. Trois ans plus tard il était à Valence et participait au mouvement révolutionnaire de janvier. constamment recherché par la police, il était emprisonné en janvier 1935 avec entre autres B. Durruti. En juillet 1936 il participait aux combats à Barcelone puis s’enrôlait dans la Colonne Durruti où il allait commander les 1er et 8e Groupements. Après avoir combattu en Aragon, il participait à l’automne 1936 à la défense de Madrid où il s’opposera notamment au départ du gouvernement de la capitale.
A la fin de la guerre il était parvenu à gagner l’Algérie et continua de militer à Oran.
José Mira Martinez, qui était le père d’Andrés Mira Barnes (mebre des groupes autonomes libertaires à la fin des années 1970) est décédé à Barcelne en 1986.
Œuvres : — Durruti, un hombre :los guerrilleros confederales (Barcelone, 1937).