Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

MILLET, Marcel

Ecrivain
Article mis en ligne le 10 septembre 2008
dernière modification le 8 août 2024

par R.D.

Soldat régisseur aux théâtres du front en 1917, Marcel Millet fit longtemps partie d’une troupe de baladins dont les aventures — et mésaventures — lui inspirèrent plusieurs romans dont « Pitalugue » (Éd. Crès). Pendant la guerre il collabora à la revue souvent censurée La Caravane (Paris, 1914-1919) dirigée par Paul Charrier et qui « s’occupait surtout de littérature, mais durant la guerre fut une des rares tribunes libres pour nos compagnons… » (Témoignage d’U. Fedeli).

Écrivain, poète, il fréquentait les milieux libertaires mais aussi syndicalistes révolutionnaires surtout des enseignants comme Maurice Wullens, animateur de la revue Les Humbles à laquelle il collabora (série parisienne, 1916-1940), ou Roger Denux, animateur de la revue Les Primaires (Issy-les-Moulineaux, 1921-1939), dont il fut également un rédacteur régulier. Durant l’entre-deux-guerres, Marcel Millet donna un très grand nombre d’articles aux journaux et périodiques anarchistes dont la Bibliothèque de l’artistocratie (Paris, 103 numéros de janvier 1931 à juillet 1939) de Gérard de Lacaze-Duthiers, L’Insurgé (Paris, 1925-1926) d’André Colomer, la série quotidienne du Libertaire (Paris, 1923-1925), La Mêlée (Deols-Paris, 1918-1920) de Pierre Chardon, L’Ordre naturel (Paris, 1920-1922) de Marcel Sauvage, La Revue anarchiste (Paris, 1922-1925) de Sébastien Faure, La Revue anarchiste internationale (Paris, 1924-1925) de S. Férandel et Le Semeur de Normandie (Caen-Falaise, 1923-1936) de Barbé. Il était alors connu pour sa générosité et demeurait, semble-t-il, 116 rue du Chateau des Rentiers (XIIIe).

Retiré dans la région parisienne, il collabora à la libération à L’Homme et la vie (Paris, 1946) de Manuel Devaldes, fut membre l’année suivante du comité d’honneur de la revue La Société Humaine (Mazamet, 1947) fondée par Georges Monde. et mourut dans la misère vers la fin des années quarante.

Oeuvres : : — « Sentir », Les Humbles (poème). — Un militaire sans numéro, Le Mercure de France, 1925. —. Plusieurs de ses romans furent édités par Flammarion ou la Librairie de France.


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