Dictionnaire international des militants anarchistes
Slogan du site
Descriptif du site
MERCIER, Henri
Né le 24 mars 1860 à Chaudefonds-sur-Layon (Maine-et-Loire) - Cordonnier - Angers & Trélazé (Maine-et-Loire)
Article mis en ligne le 3 septembre 2008
dernière modification le 20 septembre 2023

par R.D.

A la fin des années 1880, Henry Mercier, qui demeurait 3 rue Beaurepaire puis 20 place Grégoire Bordillon à Angers, était l’un des animateurs du groupe indépendant d’action et de propagande révolutionnaire Les Egaux Angevins.

Cordonnier à l’enseigne L’arche de Noé anarchiste (ou selon d’autres sources La cordonnerie anarchiste), Henry Mercier était dans les années 1890 membre du groupe anarchiste de Trélazé où il avait déménagé en juillet 1893. Il était proche des compagnons Philippe et Georget (trésorier du syndicat des mineurs), correspondait avec Pouget, collaborait au Père Peinard et était membre de l’Université populaire. Il s’opposa à l’entrée des anarchistes dans les syndicats, thèse qui était alors défendue dans la région par le compagnon Ludovic Ménard. En 1892, il avait proposé à plusieurs reprises Ravachol comme candidat aux élections municipales. Il fut arrêté fin décembre 1893 - il était alors en contact avec Régis Meunier à Brest - après que la police ait saisi chez lui divers chants anarchistes et exemplaires du Père Peinard et L’Almanach du Père Peinard, puis en avril 1894 poursuivi pour "association de malfaiteurs", mais bénéficia d’un acquittement. La police le soupçonnait d’avoir des relations avec des compagnons réfugiés en Angleterre.

Il tint par la suite dans son échoppe des réunions de propagande et des “causeries anarchistes les mardis, jeudis et samedis” et était un proche de Régis Meunier et de Lelièvre.

En 1896-1897, aux camarades qui lui versaient un bon de soutien de 2, 50 francs au journal La Clameur, il leur proposait de leur confectionner gratuitement une paire de chaussures.

Le 21 juin 1897, sous la signature Germinal, il avait envoyé 50 fr. au Libertaire dont 40 étaient destinés "aux bannis d’Espagne" et 10 à la propagande.

En 1900 il aurait été désigné comme délégué pour aller assister au congrès international qui devait se tenir à Paris.

A l’automne 1901, il était chargé de recueillir des fonds afin d’aider Régis Meunier dans son périple de retour en France après sa libération du bagne.

Au printemops 1902 il fut candidat abstentionniste dans l’arrondissement d’Angers-Trélazé.

En 1904 il était l’un des correspondants des Temps nouveaux à Trélazé.

Il serait parti pour Paris vers 1909.

Au début des années 1910 il était en contact avec le groupe parisien Les Originaires de l’Anjou adhérent à la Fédération communiste anarchiste. Le 28 décembre 1912 il participa au jury d’honneur constitué pour tirer au clair des accusations portées contre Ludovic Ménard par le groupe Les Originaires de l’Anjou.