Dictionnaire international des militants anarchistes
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MEUNIER, Gaston, Jules “SPARTAKOS”
Né le 26 août 1898 à Fougères (Ile et Vilaine) - Comptable - UA - Paris
Article mis en ligne le 1er août 2008
dernière modification le 26 janvier 2024

par R.D.

Incorporé en avril 1917 au 46e Régiment d’infanterie puis au 1er Régiment d’infanterie coloniale, Gaston Meunier avait été libéré en mai 1920. Il était retourné à Paris où il demeurait 27 rue du Moulin de la Pointe (XIIIe) dans un immeuble dont sa mère était propriétaire. Il travaillait alors comme comptable.

En 1922 il adhérait à l’Union anarchiste (UA) et participait "assidûment" aux réunions du Comité d’initiative et des groupes du 13e et du 18e où il prenait parfois la parole.
Sous le pseudonyme de Spartakos, il collaborait au Libertaire où il signa notamment les articles "L’armée Rouge au tourniquet", "Fascistes et communistes" et "Après la foire électorale“… En 1923 il fut également le secrétaire d’une éphémère Ligue d’action antimilitariste et aurait été à l’origine de la publication du tract Aux esclaves encore patriotes tiré à 3000 exemplaires pour être diffusé le 14 juillet… Lors du congrès anarchiste tenu à Paris les 12-13 août 1923, il fut nommé au conseil d’administration de la Librairie Sociale. A cette même époque il vivait au 74 rue du Moulin Vert, avec Léonie Villain (née le 18 août 1885 à Niort), ancienne femme du compagnon Lucien Villain.

En juin 1923 il avait remplacé Content comme délégué de la Fédération de la Somme au Comité d’nitiative de l’UA.

Suite à l’arrestation de Charles Chauvin, Gaston Meunier fut ensuite, à partir de novembre 1923 le gérant des derniers numéros du Libertaire hebdomadaire et premiers numéros du Libertaire quotidien (premier numéro le 4 décembre 1923). Il fut remplacé en janvier 1924 par Gabriel Braye, suite à son arrestation le 11 janvier pour "provocation au vol, au pillage, au crime de meurtre et provocation de militaires à la désobéissance" pour cinq articles parus dans le journal. Condamné le 13 mars 1924 à 6 mois de prison (2 peines de 6 mois et 3 peines de 4 mois confondues), il avait été incarcéré à la Santé où, le 20 février bien que très faible et malade, avec les compagnons Charles Chauvin, Louis Loréal et Marcel Lhomme et le jeune communiste Jacques Doriot, il s’était joigt à la grève de la faim de Jeanne Morand pour obtenir sa liberté conditionnelle. Dans la soirée du 27 février, après qu’il ait perdu beaucoup de sang, il était transféré à l’hôpital Cochin avec Chauvin et Loréal également très affaiblis, puis Lhomme et Doriot. Tous acceptèrent alors de se réalimenter, considérant que l’hôpital était "un terrain neutre". Au même procès André Colomer avait été condamné à 4 mois de prison.

Après sa libération en juin 1924, il cessa de fréquenter les groupes anarchistes.

Gaston Meunier se maria en juillet 1926 à Marguerite Reymond dont il eut une fille. Il demeurait alors à Chisy le Roi, travaillait comme secrétaire à la Mairie de Bicêtre et fut rayé des listes d’anarchistes.