Dictionnaire international des militants anarchistes
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MENVIELLE, Germain
Né à Tarbes (Hautes-Pyrénées) le 11 juin 1861 - Serrurier mécanicien - CGT – Marseille (Bouches-du-Rhône)
Article mis en ligne le 29 juillet 2008
dernière modification le 22 février 2024

par R.D., René Bianco
Germain Menvielle

Fils de François et de Marie Botte, Germain Menvielle avait été reconnu insoumis le 10 novembre 1888. Il s’était présenté volontairement à la gendarmerie le 24 janvier 1889 et avait été condamné à Bordeaux le 22 février 1889 à 2 jours de prison pour n’avoir pas satisfait à la loi sur le recrutement.

Il fut de nouveau déclaré insoumis le 11 octobre 1891 pour ne s’être pas rendu à la convocation de sa 2epériode du service.

Il s’installait ensuite à Marseille où en septembre 1893 il était condamné pour avoir organisé une réunion publique sans constituer de bureau et était fiché comme "militant et dangereux"… Adhérent du syndicat des mécaniciens, il y jouissait d’une certaine influence et se montrait un partisan résolu de l’entrée des anarchistes dans les syndicats. En décembre 1893 il présidait les conférences tenues par Sébastien Faure à Marseille. Après l’adoption en décembre 1893 des « lois scélérates » et la vague d’arrestations et de perquisitions qui s’en était suivie, il présida le meeting de protestation tenu le 11 janvier 1894 salle de l’ancien asile de nuit, qui réunit 2000 personnes et où prirent entre autres la parole Joseph Gros et Sénastien Faure. Selon un rapport de police (M6/3365, rapport du commissaire du 2e arrondissement) « on y distribua un grand nombre d’exemplaires du journal La Révolte ». Le 17 décembre 1894, alors qu’il voulait entrer dans une réunion socialiste pour y participer à la discussion, il fut traité « d’espion » par un responsable socialiste, puis, après une courte bagarre, expulsé de la salle.

Germain Menvielle, qui demeurait 1 rue Grinas, fut arrêté le 20 juillet 1896 sous l’inculpation de vol, puis relaxé le 1er août par une ordonnance de non-lieu. Dès los son action se situa plutôt sur le plan syndical et le 1er mai 1899, il figura à la tribune du meeting tenu salle Isnard (quartier de la Plaine) pour protester contre la fermeture de la Bourse du Travail.

Le 14 juin 1898 il s’était présenté devant le commandant de recrutement de Marseille pour faire une déclaration de repentir dans le cadre de l’amnistie du 27 avril 1898.

Au début des années 1900, il intervenait encore dans les réunions électorales, mais n’avait plus de rapport avec le mouvement libertaire et il était radié des États par décision ministérielle du 5 octobre 1903.


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