Militant syndicaliste et anarchiste, non identifié, la signature de Brutus Mercereau apparaissait dans un très grand nombre de publications de l’entre-deux-guerres. Il semblait avoir été très actif dès avant la Première Guerre mondiale puisqu’il collaborait alors à La Bataille syndicaliste (Paris1911-1915). Il aurait résidé deux années en Chine.
Entre les deux guerres on retrouve son nom en particulier dans le quotidien de la CGT La Bataille (Paris, 1921-1925), L’Ennemi du peuple esclave (Paris, 3 numéros de novembre 1928 à janvier 1929) de Louis Louvet, Germinal (Amiens, 1919-1933) de Georges Bastien, L’Insurgé (Paris, 60 numéros du 7 mai 1925 au 26 juin 1926) d’André Colomer, Le Libertaire (série quotidienne, 1923-1925), Le Réfractaire (Paris, 1927-1932) d’A. Martin et Gaston Rolland, La Revue anarchiste (Paris, 1922-1925) de Sébastien Faure, Le Semeur de Normandie (Caen, 1923-1926) de Barbé, et La Voix libertaire (Limoges, 1929-1939) organe de l’AFA.
Il écrivit dans Le Libertaire (2 mars 1923) l’article “Pour Germaine Berton, faisons-la connaître et aimer” qui lui valut d’être arrêté le 25 mars — jou même où devait être donnés au théâtre confédéral, la pièce en 3 actes Claude Voinet qu’il avait écrite avec André Leourneur —, avec Chauvin le gérant du journal avec lequel il fut poursuivi, sur plainte de Léon Daudet de l’Action française que Mecereau avait qualifié de « mâchemerde », pour “apologie de la violence”. Le 25 avril, tous deux furent condamnés à 6 semaines de prison et 50 francs d’amende. Il fut libéré au début du mois de mai.
Début 1924 il était l’animateur d’un groupe musical libertaire. Cette même année 1924 il participa à la campagne en faveur du compagnon espagnol Juan Bautista Acher condamné à mort (cf. Le Libertaire, 10 mai 1924). Le groupe théâtral se réunissait alors chaque lundi et mercredi au Bar de la Mairie, 61 faubourg Saint-Martin.
En 1925 il publiia dans Le Libertaire de nombreux contes et nouvelles.
Son nom n’apparaît plus dans la presse révolutionnaire depuis la Libération.
S’agit il d’Alexandre Noël Mercereau, né le 23 octobre 1884 à Paris, qui avait collaboré notamment au Journal du Peuple de S. Faure et dans les années 1930 à La Revue anarchiste de Fortin ? A cette époque il était domicilié 88 Boulevard de Port Royal et était le directeur de la section française des éditions Powlozky (rue Bonaparte).
Y-a-t-l parenté avec Julien Mercereau qui en 1946 était membre de la Commission administrative de la CNT, puis en 1948 secrétaire fédéral de la Fédération des Travailleurs du Rail (FTR) au 2e congrès de laquelle il participa comme délégué le 23 septembre 1948 à Toulouse.
Oeuvre : — Tosiko petite fille japonaise (en feuilleton dns Le Libertaire, 1923) ; — Un pauvre amour (paru en feuilleton dans L’Insurgé, 1925) ; — Claude Voinet (pièce écrite avec André Letourneur et mise en scène en 1923 par le Théâtre confédéral) ; — La Question (nouvelle en feuilleton dans Le Libertaire, 1925).