Ouvrier mécanicien aux chantiers de la Société provençale de constructions navales et fils de Jean Narcisse et de Catherine Rontani, Paul Mei, mutilé de guerre (il avait été amputé de l’avant-bras gauche en 1917), était un ardent pacifiste et un des militants les plus en vue du groupe anarchiste de sa ville natale où il s’était marié en 1920 avec Rosine Pisani. Il était trésorier en 1937 de ce groupe — L’Action libertaire — dont le secrétaire était J. Bérenger,. Lors d’une assemblée générale tenue à Toulon le 30 mai 1937 il avait été nommé — aux côtés de Félix Denegri, secrétaire -, trésorier de la Fédération anarchiste provençale (FAP) qui s’efforçait de coordonner l’activité de tous les anarchistes de cette région qu’ils soient ou non membres d’une organisation anarchiste nationale. Il collaborait notamment à La Voix libertaire, l’organe de l’AFA. Son activité incessante lui valut d’être surveillé par la police et de figurer sur toutes les listes d’anarchistes dressées jusqu’en 1939 ainsi qu’au Carnet B.
A la Libération il était membre du groupe anarchiste de La Ciotat et souscrivait au Monde Nouveau (Marseille, 6 numéros de février à octobre 1946) animé notamment par André Arru, J. Gambarelli et G. Dupont.
Paul Meï est décédé à La Ciotat le 24 mars 1986.