Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

MAZNEV, Petar

Né à Débelets (Tirnovo) en 1890 — mort le 19 juillet 1922 — Instituteur — Gorna-Orchovitza (Bulgarie)
Article mis en ligne le 22 juillet 2008
dernière modification le 18 octobre 2024

par R.D.
Petar Maznev

Né dans le village de Dénelets, Petar Maznev fit ses études secondaires à Tirnovo. Appelé sous les drapeaux pendant la première guerre mondiale, il devint alors anarchiste et lors de sa démobilisation se fit nommer instituteur à Gorna-Orchovitza où existait un groupe anarchiste anomé par le docteur Petar Tontchev. Lors de la grande grève des cheminots (1919-1920) il participa activement aux manifestations de solidarité. C’est lors d’une de ces manifestations à Kaltinets, près de la gare centrale, où les anarchistes résistèrents les armes à la main à la police, que recherché il dut passer à la clandestinité et se livra aux activités illégales qui le rendirent célèbre dans les régions de Tirnovo et Roussé.

Trahi par un ancien compagnon, il fut capturé en 1920 et interné d’abord à Tirnovo puis à Choumen. Le 3 juin 1921 un groupe de combat mené par Georges Cheitanov le libérait à l’endroit même où il avait été capturé. Petar Maznev réintégrait la clandestinité, mais affaibli par les privations et la prison, contractait une tuberculose. Avec la complicité du professeur Paraskev Stoyanov il était hospitalisé sous un faux nom à l’hôpital Alexandre de Sofia mais y décédait le 19 juillet 1922. Son corps fut ramené clandestinement sous un faux nom à Débelets pour y être enterré en présence de nombreux militants de la région dont Georges Cheitanov qui prononça un hommage émouvant où il déclara : « Sa vie fut une élégie. Il brilla tel un météore, et s’éteignit dans sa triste jeunesse… Mais il ne nous laissa pas orphelins ; il nous légua en héritage un idéal, l’idéal de tant de précurseurs ».


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