Pascal Mazan était membre au début des années 1900 du Groupe Central Libertaire de Marseille. Le 15 février 1902 il fut arrêté à Nîmes (Gars) avec Auguste et Célestin Berrier et François Huau et inculpé dans une affaire de fabrication de fausses pièces de monnaie qui se termina par un acquittement. Il travaillait alors comme photographe, demeurant 15 rue Juramy (1903) et figurait sur la liste d’adhérents de la Société pour la création d’un milieu libre en Provence. En 1904 et 1905 il participait activement à la propagande de l’Association Internationale Antimilitariste (AIA) dont la section locale était dirigée par Eugène Merle et se réunissait au Bar Frédéric 11 rue d’Aubagne. Il collaborait à son organe L’Action Antimilitariste (Marseille, 4 numéros du 15 septembre 1904 au 15 janvier 1905) dont le gérant était Auguste Berrier et l’imprimeur Ange Giretto qui le tirait clandestinement dans son atelier du quai du canal. Mazan logea ensuite au Chemin de Montredon où il hébergea la compagne de M. Almereyda alors détenu à Fresnes. Puis il fut impliqué dans une nouvelle affaire de fausse monnaie et fut finalement acquitté par la Cour d’Assises des Bouches-du-Rhône. En avril 1912, sous le nom de Pascal, il s’installa comme photographe 2 rue de la Darse où logeait Jean Marestan. Selon la police sa présence n’était plus signalée dans les réunions, mais il hébergeait cependant les compagnons de passage.