Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

MAVILLA VILLA (ou MAVILLA), José

Né à Sariñena (Huesca) — Instituteur — MLE — CNT — Barbastro (Aragon) — Bilbao (Euskadi)
Article mis en ligne le 21 juillet 2008
dernière modification le 12 juillet 2024

par R.D.

José Mavilla Villa, bien qu’il ait été à la fin des années 1920 à Barcelone d’où il souscrivait à La Revista Blanca, puis à Bilbao dont il fut l’un des délégués au congrès CNT de 1931à Madrid, a essentiellement milité en Aragon et plus particulièrement dans la comarcale de Barbastro où il était instituteur lors du déclenchement du soulèvement franquiste.

Dès le 28 juillet il participait à une réunion de militants à Binefar et en octobre plaidait pour l’autonomie de l’Aragon. Il fut ensuite nommé au tout premier Conseil de défense de l’Aragon comme conseiller à l’agriculture. Ce conseil dont la création avait été décidé lors d’une assemblée générale extraordinaire du Comité régional aragonais de la CNT à Bujaraloz à laquelle participèrent des délégués de 139 localités et des colonnes confédérales, n’était formé que par des militants libertaires et constituait un véritable contre-pouvoir : Joaquin Ascaso Budria (président), Adolfo Ballano Bueno (justice et ordre public), Miguel Giménez Herrero (information et propagande), Francisco Ponzan Vidal (transport et communications), José Alberola Navarro (instruction publique), Adolfo Arnal Garcia (économie et approvisionnement) et Miguel Chueca Cuartero (travail). En novembre 1936, après l’entrée dans le conseil de représentants des autres organisations antifranquistes (UGT, PC et Parti Syndicaliste), il fut remplacé à ce poste par Adolfo Arnal.

A partir de février 1937 il fut nommé secrétaire de la Fédération régionale des collectivités au congrès tenu à Caspe où il était l’un des délégués de Barbastro. A ce congrès de Caspe tenu les 14 et 15 février au théâtre Goya sous les auspices du Conseil d’Aragon avaient participé 456 délégués représentant 275 collectivités agricoles réunissant un peu plus de 141.000 collectivistes. Il fut le promotteur dans les collectivités de la formation de garderies et cantines scolaires afin d’aider à la libération de la femme. Après la dissolution du Conseil d’Aragon par les autorités centrales et l’attaque des collectivités par les staliniens, il fut emprisonné en septembre 1937 par les communistes à Barbastro avec plus de 210 militants libertaires des comarcales de fraga, Alabalate et Monzon. Selon les sources il aurait été remis en liberté provisoire en novembre 1937 lors des bombardements franquistes ou en mars 1938 quelques heures avant la churte de la ville aux mains des franquistes. Toujours est-i qu’en janvier 1938 il était toujours l’objet de persécutions par les communistes.

Dans les derniers jours de la guerre en mars 1939 il avait intégré, avec entre autres Ramon Liarte et A. Nieves Nuñez un éphémère Comité de coordination et de défense qui s’opposait au Conseil général du Mouvement libertaire formé en exil par « cooptation » sans aucune consultation de la base.

José Mavilla, qui avait également collaboré aux journaux Solidaridad obrera et Cultura y Accion, aurait été condamné à mort par les franquistes à la fin de la guerre, et aurait ensuite perdu la raison.


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