Dictionnaire international des militants anarchistes
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MASSOT, Jules
Né à Chalons-sur-Saône le 9 mars 1880 – mort le 5 avril 1952 - Ouvrier tourneur - CGT – CGTU – Paris 20
Article mis en ligne le 14 juillet 2008
dernière modification le 2 mars 2024

par R.D.

Demeurant depuis 1908 au 52 boulevard de Belleville (20e), Jules Massot était au début des années 1910 membre du groupe anarchiste Le Foyer populaire de Belleville. Il fut également membre à la même époque du conseil d’administration du Libertaire. Le 6 juin 1914 il fut élu comme trésorier au bureau de l’union syndicale CGT des travailleurs sur métaux de la région parisienne. Inscrit au Carnet B, il fut mobilisé au début de la guerre et affecté comme ouvrier tourneur à l’atelier de précision de la section technique d’artillerie situé Place Saint-Thomas-d’Aquin (7e).

Après guerre il fit partie du comité national de la Fédération des métaux mis en place par les minoritaires de la CGT. En mars 1919 il fut l’un des signataires avec Sirolle, Schneider, Boudoux, Liger, Bidault, etc, d’une protestation contre les perquisitions effectuées au siège du Libertaire à la suite de l’attentat de Cottin contre Clémenceau (cf. Libertaire, 2 mars 1919). Après la scission syndicale, il joua un rôle important dans l’organisation de la Fédération CGTU des métaux en particulier dans la région parisienne, mais refusa, lors du premier congrès de la Fédération d’entrer au secrétariat fédéral. Au premier congrès de la CGTU en juin- juillet 1922 à Saint-Étienne, il vota la motion Montmousseau –alors partisan de l’indépendance du syndicat à l’égard des partis politiques – et fut élu trésorier de la Fédération des métaux et membre de la commission exécutive de la CGTU.

Jules Massot fut arrêté le 10 juin 1923 à son retour d’Essen où il avait participé au nom de la CGTU à une réunion du Comité d’action contre l’impérialisme et la guerre qui dénonçait l’occupation de la Rhur. Inculpé « d’atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’État », il bénéficia toutefois en juin d’un non-lieu. Resté fidèle à l’anarcho-syndicalisme, il s’éleva, lors du congrès de la fédération des métaux en juillet 1923 contre l’ingérence du Parti communiste dans les syndicats et déclara entre autres que « si demain les syndicats profitant des évènements révolutionnaires, s’emparaient de moyens de production et d’échange, à ce moment là nous n’aurions pas besoin du parti politique car le syndicalisme… c’est la base, c’est la structure de demain ».
Secrétaire de la Fédération CGTU des métaux de la Seine, il fut désormais membre de la minorité et en décembre fut nommé avec Broutchoux et Chevalier au groupe de la minorité syndicaliste révolutionnaire nationale. Toutefois, lorsque les minoritaires choisirent l’autonomie en janvier 1924, Jules Massot choisit le maintien dans la CGTU. Ce même mois de juin 1924, il soutint au nom du syndicat unitaire des métaux la création du Groupement de défense des révolutionnaires emprisonnés en Russie dont le secrétaire était Jacques Reclus.

Le 1er novembre 1924 il avait participé à la conférence de la minorité syndicaliste révolutionnaire qui, à la Maison des syndicats de l’Aveneue Mathurin Moreau, avait réuni une centaine de délégués CGT, CGTU et autonomes.

Jules Massot est décédé le 5 avril 1952 à Champigny-sur-Marne.


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