Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

LE ROY, Achille

Né en 1841 — mort en 1929 — Ouvrier typographe et du bâtiment — Paris 5 — Moscou
Article mis en ligne le 7 avril 2008
dernière modification le 12 juillet 2024

par R.D.

Achille Le Roy, qui se définissait comme Saint-Simonien, avait participé à la Comune de Paris avec le grade de lieutenant et avait été déporté en Nouvelle-Calédonie avec Louise Michel.

A son retour de déportation il collabora à plusieurs titres de la presse libertaire dont La Question sociale (Paris, 8 numéros du 1er janvier au 10 août 1885) et à Le Cri de révolte (Paris, 10 numéros du 20 août 1898 au 1er mars 1899).
En 1885 il publia un recueil de ces chansons sous le titre « La revanche du prolétariat ». Il était alors l’un des responsables de la Librairie socialiste internationale fondée en 1870 et située rue Bobillot dans le 13e arrondissement

Au début des années 1890 il était signalé dans les réunions du Cercle anarchiste international de la salle Horel et dans celles du groupe Les libertaires du XVIIIe arrondissement où il diffusait le journal L’Attaque et des brochures anarchistes.

En 1893 ses coordonnées avaient été trouvées dans un carnet saisi chez le compagnon Cusset à Boulogne-sur-Mer lors d’une perquisition. Le siège de la Librairie se trouvait alors au 41 rue Barrault toujours dans le 13e.

Dès le début des années 1900 il fut membre du groupe des poètes et chansonniers révolutionnaires et écrivit et adapta de nombreuses chansons dont Le chant des prolétaires et Le drapeau rouge (écrit par Paul Brousse en exil en Suisse), Ni dieu ni maitre dont le refrain disait « Debout, frères de misère/ Debout et plus de frontières/ Révoltons nous contre les affameurs/ Pour écraser la bourgeoisie/ Et supprimer la tyrannie/ Il faut avoir du cœur/ Il faut avoir du cœur/ De l’énergie ».
Vers 1908 il aurait été avec notamment Oberlé l’un des fondateurs du Groupe international littéraire et philosophique qui tenait ses réunions au bar Chatel rue du Château-d’eau.

Dans les années 1920 il demeurait dans le quartier Mouffetard, 10 rue du Pot de Fer (Paris 5e) et vendait des brochures à l’occasion des meetings et réunions. Il fut le premier gérant de l’hebdomadaire La Bataille (Paris, n°1, 4 mai 1922- n°45, 20 octobre 1925) puis avait été remplacé par Courtinat. En 1925 La Bataille était l’organe de l’Union fédérative des syndicats autonomes et des minorités syndicalistes adhérentes aux deux CGT…

Dans son numéro du 31 mars 1924, Le Libertaire signalait qu’il avait été attaqué par des Camelots du roi qui lui avaient subtilisé sa serviette et la somme de 150f. Pierre Lentente lançait une souscription en sa faveur. Le groupe de chansonniers La Muse Rouge appela également à organiser une fête en sa faveur. Le 24 mai 1927 Achille Le Roy fut victime d’un accident d’autobus au sujet duquel Le Libertaire (1er juillet) lançait un appel à témoins pour lui permettre d’obtenir une compensation de la Société des transports parisiens.

Achille Le Roy en 1928 fut invité en Union soviétique à l’occasion de l’anniversaire de la révolution d’octobre. Il y resta, pensionné comme ancien communard et y décéda en 1929.

Il fut également l’auteur des brochures (La République confédérale, inédit ?) ; — Les amours d’un supérieur de couvent qui fut saisi) ou de chansons Gare à la Bombe et Marmite infernale.


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