Luis Gil était né dans une famille très pauvre qui, alors qu’il avait à peine quatre ans, avait du quitter la province en quête de travail. A l’âge de 18 ans il émigrait en France où il allait travailler comme ouvrier ferroviaire sur la ligne Candevano-Latour-de-Carol. Revenu en Espagne, et suite à ses activités libertaires, il fut déporté à Villa Cisneros (Rio de Oro). Il travailla ensuite comme mineur de potasse à Sallent.
Exilé en France avec sa compagne lors de la Retirada il fut emprisonné aux camps du Vernet et de Septfonds. En décembre 1939 il sortait des camps pour aller travailler comme mineur de charbon à La Grand-Combe (Gard) puis sera transféré à Saint-Étienne où sa famille le rejoindra. Pendant l’occupation il travailla comme bucheron dans les Alpes. Puis il travaillera à la construction des barrages de Tignes, Montelimar, Angles et enfin ax services des travaux publics à Avignon. Retraité anticipé suite à une silicose, il s’installait alors à Vaulnavey-les-Haut (Isère) où jusqu’à son décès survenu le 29 février 2003 il milita à la régionale Savoie-Isère de la CNT en exil. Après la mort de Franco, il s’était rendu à plusieurs reprises en Espagne.