Dictionnaire international des militants anarchistes
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LECHAPT, Émile
Né le 19 février 1885 à Paris 15e - Scieur de pierres - CGT – CGTU - CGTSR – Paris – Carrières-sur-Seine (Yvelines)
Article mis en ligne le 15 mars 2008
dernière modification le 17 mars 2024

par R.D.

Fils d’une journalière et d’un scieur de pierres, Émile Lechapt avait adhéré au syndicat CGT des scieurs de pierres tendres de Paris au tout début des années 1900. En 1912, suite à sa participation à la campagne du « sou du soldat », il fut condamné à 3 mois de prison.

Au moment de la déclaration de guerre, il demeurait 27 rue du Vertbois (IIIe arr.), était membre de la Commission de contrôle de la Fédération du bâtiment et fut mobilisé au 3e Bataillon de chasseurs à pieds. En février 1915 il se maria dans le Finistère avec Elisa Louise Huelgot qui était sa compagne depuis 1905 et dont il avait une fille, Odette, née en 1905 dans le 5e arrondissement à Paris.

Lors du congrès de la Fédération du bâtiment tenu à Dijon en mai 1921, il défendit au nom du syndicat des scieurs de Paris dont il était le délégué, des positions syndicalistes révolutionnaires. Après la scission syndicale, et tout en défendant l’indépendance syndicale, il rejoignit avec la Fédération du bâtiment la CGTU. Délégué de plusieurs syndicats parisiens (graveurs, peintres, granitiers) au congrès de la Fédération unitaire du bâtiment en juillet 1923, il y defendit la position de la majorité, manifestant son hostilité aux agissements communistes et signa avec Blois et Hunert la motion déposée par Lucien Charbonneau qui dénonçait la « pénétration occulte » du parti communiste. Au cours de ce congrès il fut le seul avec Liger à se prononcer contre l’absorbtion des sections techniques par les syndicats d’industrie. Elu membre de la Commission de contrôle fédérale, il suivit la majorité de la Fédération quand celle-ci quitta la CGTU. Au congrès de Lyon, où il fut délégué du syndicat de Vaires-sur-Marne –il demeurait depuis 1924 à Carrières-sur-Seine—il vota, lors du débat sur l’orientation syndicale, la motion déposée par Boisson en faveur de l’autonomie provisoire et critiqua celle déposée par Le Pen favorable à une réintégration au sein de la CGT : « On a dit qu’en rentrant rue Lafayette [siège de la CGT], on allait rénover le syndicalisme, quelle illusion ! Nous avons été trop victimes des politiciens verbeux pour tomber une deuxième fois sous leur domination ». A ce congrès il fut élu à la commission exécutive fédérale.

A partir de 1928 il fut membre de la CGTSR et appartenait à la section des plâtriers du Syndicat Unique du bâtiment (SUB). Collaborateur du Combat syndicaliste (Lyon-Limoges, 1926-1939), il fut délégué en novembre 1934 au 5e congrès tenu par la CGTSR à Paris. Il était toujours militant du SUB-CGTSR en 1936 et collaborait au journal Le Travailleur du bâtiment.


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