Garçon maçon demeurant rue Mouffetard (Paris 5e), Maximilien Leblanc était au début de 20e siècle un actif militant des Jeunesses syndicalistes. Insoumis au service militaire, il expliquait son geste dans une lettre adressée à ses camarades, publiée dans L’Émancipaé, l’organe du syndicat parisien de la maçonnerie : “…Au point de vue moral, je ne veux pas m’habituer à voir sans révolte, se commettre sous mes yeux les pires iniquités, ni parce que j’achèterai un journal révolutionnaire, être condamné à un an de prison comme ce camarade de Grenoble que, entre parenthèses, l’on a déjà l’air d’oublier complètement… Quelles que soient les conditions dans lesquelles on accepte la livrée militaire, on commet un acte essentiellement réactionnaire. Toutefois je n’ai pas la prétention de considérer ma façon d’agir comme la seule bonne. Non, que chacun agisse suivant son tempérament et aux camarades qui vont à la caserne de tâcher d’y propager leurs idées et d’y commettre le moins de lâchetés possible… Recevez camarades, mon fraternel salut de révolutionnaire et d’insoumis » (cf. Les temps Nouveaux, 19 janvier 1907).

Il était parvenu à gagner l’Égypte en 1906.

Rentré en France au cours de la première guerre mondiale, il fut blessé au front. Devenu ouvrier métreur après la guerre, il collabora à La Révolution Prolétarienne qui publia en particulier sa monographie sur le familistère de Guise. P. Monatte écrivit à son sujet : « Aucun militant du bâtiment n’avait à un pareil degré l’intelligence aiguë de Leblanc et son sens de la lutte ouvrière ».