Dictionnaire international des militants anarchistes
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LATINI, Lato
Né à Anghiari le 5 décembre 1883 – mort le 20 avril 1966 - Typographe - Florence (Toscane)
Article mis en ligne le 28 février 2008
dernière modification le 7 mars 2024

par R.D.

Né dans une famille nombreuse qui au début du 20e siècle s’était installé à Florence, Lato Latini y devint anarchiste tout comme sa sœur Aida et un de ses frères Latino. Il fut arrêté pour la première fois en novembre 1903 pour « outrages à un officiel » dans un café et emprisonné 37 jours. C’est au contact de l’anarchiste individualiste Giovanni Gavilli, compagnon de sa sœur Aida, qu’il avait affermi ses convictions. En 1904 il fut condamné à une forte amende après la saisie de 300 manifestes antiélectoraux. Il devint à cette époque le compagnon d’une camarade de travail, Ernesta Tozzini, dont il aura 6 enfants et partit de Florence pour aller travailler dans diverses imprimeries à Pistoia, Gênes, Turin, Novi Ligure et Tortona.

Il fut avec Giovanni Gavilli l’éditeur du journal individualiste Gli Scamiciati (Novi Ligure, 30 numéros, avril 1913- juin1914) qui polémiqua durement avec le courant anarchiste organisationnel et anarchiste communiste de Malatesta. Il fut mobilisé pendant la guerre dans l’artillerie. Revenu à Florence en 1925 il y montait une imprimerie qui allait lui permettre de continuer la propagande. Après la vague de répression fasciste de 1927 et le départ pour l’exil d’un grand nombre de militants de Florence, il fut obligé de fermer l’imprimerie.

Après le congrès clandestin tenu à Gênes en 1942, il participa à l’organisation d’un congrès interrégional tenu à Florence. Le 16 mai 1943, lors d’une réunion tenu chez Augusto Boccone était reconstituée la Fédération communiste anarchiste qui publia un manifeste appelant à la lutte révolutionnaire contre le capitalisme et le fascisme. Lato Latini intensifia alors sa participation à la résistance et à l’impression de la presse clandestine antifasciste en contact avec le Comité toscan de libération nationale. Il fut avec Ezzo Puzzoli, Augusto Boccone et Vittorio Monni l’initiateur de la publication de Umanità nova clandestine (Florence, 10 septembre 1943 à 20 mai 1945) dont il imprimera 14 numéros. Suite à un violent article attaquant la Monarchie, il fut arrêté à l’automne 1944 et condamné à 5 ans de prison. Suite à l’intervention du Comité de libération nationale et surtout des anarchistes qui s’adressèrent au commandement allié, la peine fut réduite à un an.

A sa libération il reprit son métier d’imprimeur et édita de très nombreux petits journaux dont il fut également le gérant : La Palestra dei ribeli (Florence, numéro unique du 6 février 1946), Gli Scamiciati (numéro unique du 12 mars 1946), L’Anarchia (30 mai 1946), I Reprobi (1er mai 1946), L’Idea libera (24 juin 1946), Vertice (26 janvier 1947). Il avait également fondé en 1949 avec Tito Eschini la collection I grandi Iconoclasti où il publiera de nombreux textes d’auteurs individualistes dont G. Ciancabilla, Renzo Novatore, G. Gavilli, E. Armand, Han Ryner, etc. Membre dans les années 1950 du groupe Albatros de Florence il était également lié au mouvement pacifiste et à celui des objecteurs de conscience. Dans les années qui suivirent il publia encore des numéros uniques d’autres petites feuilles comme La Palestra dei Ribelli (juillet 1952), La Palestra dei Reprobi (mars 1953), Senza Limoto, Volere, Antitesi, Chiarezza, Fermezza, etc. Membre de la société crématiste de Florence, il y fut nommé en 1960 au comité directeur. Lato Latini est décédé à Florence le 20 avril 1966.


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