Dictionnaire international des militants anarchistes
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BOTT, Henri “ENTOLÉ” ; “BAUDE”
Né à Paris (10e) le 1er juillet 1893 - Ouvrier métallurgiste ; marchand forain - UA - CGT - CGTU - Paris
Article mis en ligne le 13 décembre 2007
dernière modification le 2 mars 2024

par R.D.

De parents d’origine allemande naturalisés français, Henri Bott fut appelé au service militaire le 30 novembre 1913 au 5e bataillon d’infanterie légère d’Afrique. Il dut sans doute cette affectation à une condamnation à treize mois de prison, le 23 août 1912, pour tentative de vol selon la note de police (carton 301). La déclaration de guerre le surprit à l’armée et il resta soldat jusqu’au 25 septembre 1918 date à laquelle on le réforma. Il était marié et père d’une fille née vers 1917.

Favorable à la Révolution russe et partisan des soviets, comme de nombreux autres anarchistes, H. Bott milita au comité de la IIIe Internationale. Représentant du courant anarcho-communiste, il constitua, en août 1919, " le Soviet du XIXe arr. " dont il devint le secrétaire. Dans le même temps, il participa à la fondation du " Soviet central provisoire " et du " Soviet autonome de la région parisienne" et collabora à son organe Le communiste (Paris, au moins 1 numéro le 25 octobre 1919) dont le responsable était Sigrand. Il fut l’un des organisateurs à Paris, du 25 au 28 décembre 1919, du congrès du premier parti communiste, auquel participaient les groupes qu’il avait formés ; il présida la première séance. À ce congrès, l’organisation prit le nom de Fédération communiste des Soviets. Le 6 février 1920, Bott, Sigrand, Fabre et Lacoste démissionnèrent pour former une organisation plus structurée qui reprit le nom de Parti communiste, section de l’Internationale communiste de Moscou. La police signala la présence de Bott à Bruxelles du 19 au 26 mars. Arrêté et inculpé de complot contre la sûreté de l’État, le 1er mai 1920, il fut toutefois acquitté le 28 février 1921 par les assises de la Seine et, avec lui, les militants du Parti communiste (Bott, Sigrand, Rabilloud), mais aussi ceux de la Fédération communiste des Soviets (Hanot, Lebourg, Giraud) et du comité de la IIIe Internationale (Monatte, Loriot, Souvarine).

Selon le Maitron, le " Parti communiste " publia en juillet et août 1920 deux numéros de Le Communiste, auquel Bott collabora sous le pseudonyme de Entolé. Il répondit également dans les années 1920 aux enquêtes publiées dans La Revue anarchiste (Paris, 1922-1925) publiée par Sébastien faure.

Les 26-27 novembre 1921, il avait été, avec notamment Mauricius, délégué du groupe du XIXe arrondissement au Congrès de l’Union anarchiste tenu à Villeurbanne (voir Taitzon) et où il avait notamment défendu la nécessité de l’organisation et la nécessité de la participation active des anarchistes à l’action syndicale.

En décembre 1921 il avait présidé le meeting cotre la répression en Espagne tenu par l’UA à la salle de la Grange aux Belles et dont les orateurs étaient Fister, Colomer, Veber et Salvator.

Bott intervint au congrès national CGTU de Saint-Étienne (25 juin-1er juillet 1922) où militant du comité de défense syndicaliste, il s’opposa à la tendance proche du Parti communiste officiel (Berrar, Rabaté). Il avait notamment conclut à “l’impossibilité d’adhérer à l’ISR, émanation du Parti communiste russe et création du gouvernement de Moscou” (cf. Le Libertaire, 7 juillet 1922). Il avait conclut son intervention ainsi ! “Ni monarchie, ni aristocratie, ni même démocratie en tant que ce dernier terme implique un gouvernement quelconque, agissant au nom du peuple, et se disant peuple, disons nous avec Proudhon, dont nous sommes loin d’ailleurs d’accepter toutes les théories, Point d’autorité, point de gouvernement, la Révolution est là !” (cf. Ibid.)

Cette même année 1922 il participa avec notamment Guérineau, Boudoux, Journet et G. Bastien à l’enquête sur "le fonctionnarisme syndical" publiée par La Revue anarchiste de Sébastien Faure.

H. Bott fit partie en février 1924 du comité d’initiative de l’Union anarchiste (UA). Prenant part à la campagne déclenchée en faveur de Sacco et Vanzetti, il collabora au Libertaire et anima de nombreuses réunions publiques dans les XIe et XXe arr.
Au printemps 1924 il fit partie du groupe à l’initiative de la fondation avec Haussard, Anderson, Nadaud et Content du périodique L’Idée anarchiste (Paris, 13 mars au 15 novembre 1924) ouvert à toutes les tendances de l’anarchisme.

Une dizaine d’années plus tard, les 10 et 11 août 1935, H. Bott assista à la conférence nationale contre la guerre et l’union sacrée tenue à l’Hôtel de Ville de Saint-Denis. En janvier-février 1937, il apporta son soutien au Cercle syndicaliste " Lutte de classes " animé par Gustave Galopin et dont il signa le manifeste.


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