Mineur anarcho-syndicaliste, Émile Heusy fut, entre 1902 et 1921, exclu à cinq reprises de la Centrale syndicale des mineurs. Après la grève à Ougrée-Marihaye en 1923, il avait adhéré brièvement au regroupement syndical Les Chevaliers du travail (surtout implanté à Charleroi) avant de réadhérer à la Centrale des mineurs. A la fin des années 1920 il collaborait aux journaux anarchistes Le Combat (Flémalle-Bruxelles, 1er février 1926 à avril 1928) dont les rédacteurs principaux étaient Hem Day et Camille Mattart ainsi qu’à L’Émancipaateur (Flémalle-Grande) publié de mai 1928 à août 1935 par Camille Mattart. En 1929 il remplaça Jean Ledoux au secrétariat du Comité international pour le droit d’asile (CIDA). Il demeurait 15 quai d’Amercoeur à Liège rt était également membre du Groupe des Amis de Pensée et Action.

En 1931 il était le secrétaire du groupe Pensée et Action de Liège dont il était membre depuis 1929. Lors de la grève des mineurs de 1932, il fut emprisonné pendant cinq semaines. Exclu une nouvelle fois de la Centrale en décembre 1932, il fut par la suite membre du groupe syndicaliste de Liège et collabora à son organe Le Réveil Syndicaliste (Jupille-Liège, 30 numéros du 29 octobre 1932 au 22 avril 1934) dont l’éditeur responsable était Nicolas Lazarevitch. Puis il adhéra à l’Union Syndicale Fédéraliste de Belgique (USFB) adhérente à l’AIT et collabora à son organe l’Action Directe (Liège-Verviers, janvier 1932 à août 1933) dont les administrateurs étaient Jean Remacle et L. Oedenkirchen.